Dubosc-Montandré, Claude [?] [1651 [?]], L’APOCALYPSE DE L’ESTAT, FAISANT VOIR, I. Le Paraelle de l’attachement que la Reyne a pour le Mazarin, auec l’attachement que Brunehaut auoit pour Proclaïde, & Catherine de Medicis pour vn certain Gondy. II. Que l’attachement de la Reyne pour le Mazarin est criminel d’Estat. III. Que ce mesme attachement donne fondement à toute sorte de soupçon. IV. Que par cet attachement la Reyne fait voir qu’elle ayme plus Mazarin que son Fils. V. Que par cet attachement la Reyne dispose toutes choses à vn changement d’Estat, ou à l’establissement d’vne tyrannie qui sera sans exemple. , françaisRéférence RIM : M0_98. Cote locale : B_4_18.
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iamais esté capable de placer parmy les forçats des
galeres, & que neamoins elle a bien fait regner
conionctement auec les Souueraines pour en faire
les idoles des Courtisans sous les Dais, & les faux
Dieux du bon heur [1 mot ill.] stars dans les balustres.
O vite tuta facultas pauperts angustique lares, ô menera
nondum inteliecta Deum, s’escrie l’Eloquent Lucain,
ô Dieu que le neant des petites gens est releué, si
toutefois ils en sçauoient reconnoistre la valeur ; &
que c’est vne chose basse que d’estre monte sur vn
Trône lors qu’on entend point le metier de regner :
Proclaïde, Gondy, & Mazarin, apres auoir esté la
honte & le rebut des Chaumines, viennent faire
par leur presence tout l’eclat des Louures ; & ceux
dont la compagnie faisoit dé ja rougir les plus
infames, sont neamoins auiourd’huy les dispensateurs
de toutes les graces de nos Souuerains, & les
intelligences tutelaires de cét Estat : Fortune, apres
celà si tu veux m’abaisser, esleue moy ? si tu veux
m’esleuer abbaisse moy ? tes disgraces me seront
beaucoup plus pretieuses que tes faueurs, & ie ne
feray desormais vanité que d’auoir esté constamment
l’objet de tes persecutions, puis que tu mers
ce que tu as de plus beau entre les mains, de ce
que le monde rebute de plus infame.

 

Mais continuons à nous recreer dans la suitte
de ce Paralelle : que sont enfin deuenus ce Cabaretier
Lombard, ce Banqueroutier Florentin, &
ce Maquereau Sicilien : Brunehaud voyant bien
qu’elle auoit retiré vn coquin de la nudité, s’auisa

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1651 [?]], L’APOCALYPSE DE L’ESTAT, FAISANT VOIR, I. Le Paraelle de l’attachement que la Reyne a pour le Mazarin, auec l’attachement que Brunehaut auoit pour Proclaïde, & Catherine de Medicis pour vn certain Gondy. II. Que l’attachement de la Reyne pour le Mazarin est criminel d’Estat. III. Que ce mesme attachement donne fondement à toute sorte de soupçon. IV. Que par cet attachement la Reyne fait voir qu’elle ayme plus Mazarin que son Fils. V. Que par cet attachement la Reyne dispose toutes choses à vn changement d’Estat, ou à l’establissement d’vne tyrannie qui sera sans exemple. , françaisRéférence RIM : M0_98. Cote locale : B_4_18.