Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.
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y faire son sejour, & ne le trouue pas : elle qui disposoit
autresfois absolument de toutes les puissances
du monde, elle qui n’auoit point d’enfans qui
ne fussent couronnés, elle qui auoit entre tous
les Monarques de l’Europe des fils ou des gendres,
elle qui trouuoit par tout des peuples subjets ou
tributaires, elle se veid presque releguée du monde
tout entier, & n’ayant peu trouuer vn endroit asseure
dans tous les Estats de ses enfans, pour y viure arrestée,
elle trouue hors de leurs domaines vn endroit
inconneu pour y mourir en repos ! Adorable
conduite de la Prouidence, laquelle afflige les gens
de bien de la mesme main, dont elle punit les mechans.
Batuë moins de l’orage de la mer, que de la
tempeste de la fortune, accompagnée par tout de son
mauuais sort, iettée au sortir d’Angleterre sur vne miserable
coste de la mer, elle arriue enfin au terme de
sa vie, & trouue au riuage de Hollande le port asseuré
de son salut. Elle mourut à Cologne auec cette
seule satisfaction d’esprit, que Dieu la proposoit au
monde comme vn illustre exemple de sa vanité. Son
affliction luy auoit esté long-temps auparauant predite
par la Pasithée, vne saincte fille qu’elle auoit
amenée d’Italie en France, lors que luy disant Adieu
pour retourner en son pays, par esprit de Prophetie
& de Miracle, elle luy laissa vne grande & rude croix,
comme le partage que Dieu destinoit de luy faire vn
iour dans la communication de ses souffrances. Mais
ce qu’elle eut peine de croire alors dans on eclat, elle
l’a bien eprouué depuis dans son malheur, n’estre
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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.