Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.
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Il sont preuenus par la Reyne, qui pour ne point
aigrir le mal par la violence du remede, leur accorde
plus qu’ils ne demandent, & tousiours plus qu’elle
mesme ne desire. La prison des vns, & l’eloignement
des autres ne seruit de puis qu’à vnir plus fortement
leurs interests, en diuisant leur puissance. Cependant
le Roy ayant atteint l’âge de treize ans accomplis, est
declaré majeur, suiuant l’Ordonnance de Charles V.
dit le Sage, & cette Declaration verifiée au Parlement
par le Roy seant en son lict de Iustice, &
confirmée encore depuis en l’assemblée Generale des
Estats tenuë à Paris, en presence d’vn nombre presque
infiny de Princes & de Prelats, de Seigneurs & de
Gentils-hõmes, Mais en quittant la qualité de Regẽte,
la Reyne ne quitta point le Gouuernement des affaires
publiques : elle s’y intrigue auec plus d’empressement
que iamais, par la deposition des anciens Officiers
de la Couronne, & par l’auancement des nouueaux ;
iusque-là, que de rendre sa conduite importune
à son Fils, & celle du Marquis d’Ancre, son Fauory,
odieuse à toute la France. Apres auoir reietté
les remonstrances du Parlement, offensé les Princes,
foulé le peuple, mécontenté la pluspart des subjects
du Roy ; Elle voit le Royaume cruellement diuisé
entre deux partis qu’elle ne peût plus vnir, & elle enfin
reduite au poinct de voir le plus intime de ses fauoris
tué iustement par le commandement du Roy,
comme vn iniuste & illegitime vsurpateur de sa puissance.
La mort du Marquis d’Ancre est suiuie peu
apres de la retraite de la Reyne à Blois, & de-là à Angoulesme ;
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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.