Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.
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de laisser la Regence à la Reyne, auec le Gouuernement
absolu & vniuersel de toutes les affaires du
Royaume. Et pour donner plus d’authorité à cette
nouuelle charge, il la fit Couronner & Sacrer dans
l’Eglise sainct Denys par le Cardinal de Ioyeuse, auec
vn appareil digne du premier Monarque du monde,
& de la plus auguste ceremonie qui se soit veuë depuis
long-temps en France : Mais helas que les desseins
des hommes sont trompeurs ! Tandis que ce
Grand Prince luy preparoit vne entrée triomphante
dans Paris, & en titre de Reyne, & en qualité de Regente,
vn miserable parricide priua d’vn mesme
coup le Royaume d’vn Grand Roy, & la Reyne de ce
triomphe. Ce Prince est malheureusement tué
dans son carrosse, lors mesme qu’il estonnoit toute
l’Europe, par l’effort de ses armes, apres auoir vaincu
la France par elle mesme, bien qu’elle soit plus insurmontable
que le monde tout entier. La ioye de Paris
est changée subitement en deüil, & l’entrée de la
Reyne aux funerailles du Roy.

 

I.
La regence de
Marie de Medicis.

Ce fut le 14.
May en l’an
1610.

Louys XIII. ayant recueilly la succession des deux
Couronnes de France, & de Nauarre, qui luy estoient
écheuës par le trepas de son Pere, dautant qu’il n’estoit
a lors âgé que de huict à neuf ans, & que dans
cette foiblesse, il auoit plus besoin d’estre gouuerne
luy-mesme, que de gouuerner les autres ; la tutele
du Roy, & la Regence de l’Estat est deferée à la
Reyne sa mere, par le consentement vniuersel de
tous les Ordres du Royaume. Cét Ordre qui sembloit
auoir esté porté par le feu Roy pendant sa vie,

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.