Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.
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le Roy esperoit que l’amitié & l’alliance du Pape luy
seroit vtile au recouurement du Royaume de Naples,
du Duché de Milan, & de la Seigneurie de Gennes,
qui estoient les trois pierres precieuses que Philippo
Strozzy Gentil-homme Italien dist alors aux
Tresoriers de l’Epargne, deuoir composer la dotte de
la Reyne Catherine, mieux que les cent mille escus,
& les Duchés de Regio & de Modene qu’elle apportoit
à la Couronne. L’amour & l’estime de Henry II.
enuers cette Princesse, furent si remarquables, que
partant pour son voyage d’Alemagne, il l’establist en
sa place Regente du Royaume, auec commandement
à tous les Gouuerneurs des Prouinces, & des
places particulieres, de luy obeyr de mesme qu’au Roy,
s’il eust esté present. Et pour la soulager d’vne partie du
poids des affaires, il establist vn Conseil aupres d’elle,
auquel l’Admiral Annebaut deuoit auoir la principale
authorité. Là tandis qu’il prend Mets, qu’il s’asseure
de Toul & de Verdun, que par tout il se fait de
nouueaux subjets, ou qu’il domte les rebelles, qu’il
protege les Princes opprimés, ou qu’il domte les
insolens, tout est paisible dans le Royaume par la sage
conduite de Catherine qui gagne les vns par les
biens-faits, flechit les autres par les menaces, & dispose
absolument des vns & des autres par l’adresse
de sa bonne conduite. Mais elle ne s’occupe pas seulement
à la Police Ciuile, elle agit aussi vigoureusement
dans les affaires de la guerre. Les troupes de
Marie Reyne de Hongrie & Gouuernante des Pays-bas,
se preualans de l’absence du Roy, estoient alors
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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.