Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 6 --

à sa desolation pour se satisfaire, & que
pour retenir plus tyranniquement cette authorité
Souueraine, qui appartenoit au ieune Ninus
son fils, elle le fit esleuer dans toute sorte de mollesse
& de corruption, luy ostant ainsi la connoissance
de son pouuoir qu’elle vsurpa l’espace de
quarante deux ans, & enfin pour se l’asseurer tout
à fait, ayant bien eu cette horrible resolution depouser
son propre fils, il eut tant d’horreur de cét
inceste qu’il la tua de sa propre main, & ne fit iamais
de plus genereuse action ayant esté, esleué
dans l’oysiueté & dans la bassesse, à la honte de
sa mere, qui l’auoit rendu incapable de gouuerner
par luy mesme.

 

Instin. lib.
I. Epist.

Les Estats des Perses & des Grecs se virent tout
en feu rauagez par les armes de huit cent mille
hommes, dont le sang remplit les riuieres qu’ils
auoient desechées en leurs passages. L’orgueilleuse
femme de Xerxes alluma ce grand Incendie
par ses funestes suggestions, persuadant follement
à son mary qu’vn si grand Empereur, comme il
estoit, ne deuoit rien voir dans le monde qui ne
luy fust soûmis, il y perdit pourtant la plus
nombreuse armée qui se soit iamais veu sur pied,
& fut contraint de se sauuer tout seul & tout
tremblant dans vne meschante barque de Pescheur,
luy qui s’estoit veu peu de temps auparauant
enuironné de tant de milliers de Satellites,
l’ambition de sa femme le ietta dans ce destroit
qu’il ne put passer qu’au despens de son honneur,
de son Empire, & de sa vie, qui ne luy demeura pas

Page précédent(e)

Page suivant(e)


Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.