Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.
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le Comte d’Harcourt fit auec les meilleures troupes
du Royaume, pour tascher de le reduire aux
extremitez de la fuitte, ou de la prison, tout cela
ne s’executa qu’auec vne desolation generale des
Pays d’Aunis, d’Angoumois, Poitou, Berry, Limosin,
haute & basse Guyenne, Perigord, & autres
Prouinces, dont la substance, & le sang ont
esté épuisez iusqu’à la derniere goutte.

 

Cependant la Reyne, ne pouuant plus retenir
la violente passion, qu’elle auoit pour le retour du
C. M. luy fit tenir quantité d’argent, afin de
leuer tant de troupes qu’il voudroit, pour la seureté
de son passage iusqu’à Poitiers, où elle l’attendoit
en bonne deuotion. Fatale reünion qui à diuisé
toute la France, & a introduit les estrangers
au pillage, & au saccagement de ce miserable
Royaume.

Le Cardinal reuint dont à la teste de six mille
estrangers, portant le fer, & le feu dans la France,
qu’il trauersa presque d’vn bout, à l’autre, sans
d’autre opposition que de foibles Arrests du Parlement,
portant la proscription de sa teste, qui
est encor de nulle valeur iusqu’à present : mais non
pas sans des desordres, qui ont estalé l’horreur,
pour seruir de déplorable objet à plus d’vn siecle.
Le voila encor plus puissant que iamais, & la Reyne
appuyée de tant de forces, ne parle plus que
d’exterminer, & n’a fait autre chose depuis,
Tours, Bloye, Poictiers, Angers, & en suitte Paris,
en ont bien ressenty les funestes effects, malgré

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.