Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.
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d’en aller rendre grace à Dieu dans l’Eglise
nostre Dame de Paris, & sous pretexte de faire plus
d’honneur au Roy, l’on fit mettre les Suisses &
tout le Regiment des Gardes sous les armes. La
Ceremonie estant acheuée, & leurs Maiestez à peine
s’estant retirées dans leur Palais Cardinal, ces
troupes furent employées à forcer deux ou trois
logis de Conseillers, qu’on vouloit prendre prisonniers,
acusez de rebellion, pour auoir dit leurs
sentimens auec liberté, & en gens d’honneur,
sans interest & sans flatterie. Les sieurs de Blanmenil
& Broussel furent enleuez dans vn carrosse,
& bien accompagnez de Gardes pour les
conduire ; mais cette façon inconsiderée & rigoureuse
d’agir ayant allarmé tout Paris, chacun courut
aux armes, & en vn instant on vit Paris tout
souleué en faueur de Broussel, qu’ils vouloient rauoir
a quelque prix que ce fust, le nommant le Pere
de la Patrie, le veritable appuy de la liberté publique,
& luy donnant mille autres titres d’honneur
& de gloire. Incontinent on poussa les Suisses
qui furent contraints d’abandonner le Pontneuf
& se retirer deuant les galeries du Louure au
bout du pont Rouge, & le Regiment des Gardes
occupa toutes les auenuës du Palais Cardinal.

 

Cependant par le Conseil du C. M. la Reyne
fit emmener les prisonniers au loin hors de Paris,
pour oster à cette populace emeuë l’esperance de
les r’auoir, & luy faire poser les armes qu’elle auoit
prises auec tant de chaleur & de precipitation.

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.