Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.
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de Villeroy, auquel la Reyne fit cét honneur de le
donner à son fils pour estre son Gouuerneur, & pour
former la ieunesse de celuy dont la vie doit estre le
bon-heur de l’Vniuers. Et certainement, à voir en
ce ieune Prince vn Esprit qui anticipe le temps & les
années, vn Courage qui surpasse celuy d’vn homme,
vn Naturel si charmant, que la vertu semble luy estre
cõme d’habitude, vn Bon-heur qui luy a donné des
victoires dés le berceau, tant de grace au parler, tant
de retenuë dans le silence, tant d’agreémens au visage,
tant d’innocence dans ses actions, tant de bien-seance
en ses mœurs, tant de perfections au corps &
en l’esprit ; Il est aysé de iuger que toutes ces Royales
qualités sont en luy, plustost vne inclination du naturel
qu’vn effet de la culture ; & qu’il est par tout vn
don du Ciel, & vn present que Dieu a fait à la France,
pour la rendre bien-heureuse. Aussi comme il
n’est point auare de ses faueurs à ceux qui s’efforcent
de les meriter, la naissance du Roy fut suiuie de
celle d’vn second Fils, lequel a esté nommé Philippes
au Baptesme, & porte la qualité de Duc d’Anjou,
Prince d’vn esprit si rare, & d’vn naturel si charmant,
qu’il fait croire que cette seconde benediction du
Ciel au mariage de la Reyne n’est qu’vne confirmation
de la premiere. Mais si l’on doit auoüer que la
naissance du Roy fut vn bien-fait du Ciel, on ne peut
pas nier aussi que sa vie ne soit vn espece de Miracle,
qui pour estre sensible, n’en est pas moins extraordinaire ;
En ce que sur la huictiesme année de son âge,
la petite verole, cette laide & cruelle maladie qui
procede aux enfans de l’impureté d’vn sang qui leur
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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.