Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.
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mari, que la Pieté a fait surnommer le IVSTE, & à
qui la valeur eust fait porter aussi iustement le Titre
de VICTORIEVX, apres auoir domté les Rebelles
de son Royaume, porte ou chasse la guerre de tous
les pays, la Reyne luy gaigne des batailles par ses ieûnes,
& luy donne des victoires par ses prieres. Il court
d’vn bout de son Royaume à l’autre, pour secourir ses
voisins, ou pour domter ses ennemis, & elle ne frequentant
que des Religieuses & des Eglises, prie continuellemẽt
pour la conseruation de santé, ou pour la
prosperité de ses armes. Tandis qu’il effraye l’Italie,
qu’il secourt l’Alemagne, qu’il domte la Flandre,
qu’il bat l’Espagnol par tout où il a des Villes & des
Prouinces, cette vertueuse Reyne demeure assiduëment
prosternée deuant les Autels, où elle luy acquiert
plus de subjects par le Chapellet, & auec ses
heures, que les boulets & les canons ne luy tuent en
guerre d’ennemis. Sollicitant sans cesse le Ciel d’vne
ardente priere, dont la ferueur ne relasche point dans
la continuë ; elle obtient de luy la naissance de cét
enfant Miraculeux ; dont la vie doit estre autant admirable
que la naissance a paru extraordinaire. Plus
de vingt ans de mariage s’estoient desia passés, que la
Frãce attẽdoit encore vn successeur à son Roy qui fust
semblable à luy, & qui se rendist le digne heritier de
la Couronne de Charlemagne, & de S. Louys. Lors
mesme qu’vn si long-temps d’absences & de sterilités
faisoient croire sa Cõception eloignée, & sa Naissance
du tout impossible, il nacquit le cinquiesme
iour de Septembre de l’an mil six cents trente huict ;
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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.