l’esprit du Roy à le rappeler lors qu’il sera majeur.
Au preiudice de vos deffenses, de l’interest
que vous auez de maintenir vos Arrests, & de la
tranquilité publique qui ne sçauroit estre affermie
que par son éloignement. Les soins que son
A. R. & moy auons pris, de rompre vn cõmerce
si preiudiciable au repos de l’Estat n’ont de rien
seruy, & les deffenses que Messieurs du Parlemẽt
de Paris ont reïterées d’auoir aucune communication
auec luy ont esté inutiles, nous auons veu
au mesme temps qu’il les renouuelloit, Mr le
Duc de Mercœur partit d’aupres du Roy, pour
l’aller trouuer. Nous auons sceu qu’on negocioit
à Sudan, nous auons veu le Lieutenant de
Brissac se rendre maistre d’vne si importante, en
chasser le sieur de Tilladet pour auoir luy seul
l’agreément & l’aduantage de la remettre entre
les mains du Cardinal Mazarin. Ce n’est pas le
seul preiudice que la France a receu des negociations
de ses creatures, il s’est seruy de leur
ministere afin de tenir toutes choses en suspens,
il a empesché que les Conseils que S. A. R. &
moy auons donné pour mettre ordre aux affaires
publiques & paruenir à la Paix generale ne fussent
escoutez, afin que les peuples qui ont eu
sujet de croire que sa retraicte & ma liberté soulageroient
leurs miseres, perdissent les iustes esperances
qu’ils en deuoient conceuoir, & qu’ils
eussent ressenty en effet si ses Emissaires qu’il
a dans le Conseil n’eussent opposé leurs intrigues,
& le credit qu’ils conseruent auprés de la
Reyne, afin d’empescher les bõs desseins que son

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