Bardonville,? de [?] [1649], LE CONFITEOR DV CHANCELIER AV TEMPS DE PASQVES. , français, latinRéférence RIM : M0_751. Cote locale : C_1_28.
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m’accuser de mes Concussions, & de tous mes lasches
desordres dont ie n’ay point encore assez de vertu
pour m’accuser, quoy qu’elles soient assez manifestes :
mais bien à des Moines, qui estant de condidition
priuilegiez & interessez, & qui par ce moyen
sont rauis d’entrer dans leurs droicts sans interest des
vrais Pasteurs pour prendre le mesme droict auec interest.
Ce qui les a obligez de dissimuler, lors qu’ils ont
esté aduertis pour me donner aduis, ils ont tousiours
refusé de ce faire ; principalement lors qu’ils apprenoient
y auoir à faire quelque restitution, puis que ie
n’ay point de crime que ie rebute. Maintenant que ie
suis desabusé d’eux, c’est à vous, Messieurs de Parlemẽt,
à qui ie m’adresse, pour esperer pardon, & misericorde :
& puis qu’il est escrit ; Egodixi dij estis, & que par consequent
vous voulez plustost misericorde que sacrifice :
il me semble que ie merite cartier. Quoy que ie me
ressouuienne que Caïn dit autresfois, que son crime
estoit si grand, qu’il ne meritoit point de pardon ;
mais dans la loy de Grace, Dieu se plaist quand vn
pecheur plaide sa cause. Ie veux establir pour vne
maxime principale que les loups ne se mangent pas
l’vn l’autre, qu’ayant l’honneur d’estre de vostre
Corps, vous ne pouuez me refuser d’estre mes Protecteurs.
De plus, puis que ie suis obligé de satisfaire
au Public, (quoy qu’il semble que le quartier où
ie demeure, m’authorise, puis que parmy les Iuifs, l’vsure
a tousiours esté en credit.) Mais encore Messieurs
pour vous faire entrer en mes interests, ie suis oblige
de vous dire que i’ay fait bastir la moitié de l’Eglise
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Bardonville,? de [?] [1649], LE CONFITEOR DV CHANCELIER AV TEMPS DE PASQVES. , français, latinRéférence RIM : M0_751. Cote locale : C_1_28.