Anonyme [1651], VERITABLES RAISONS DE L’VNION DV PARLEMENT DE BOVRDEAVX, AVEC MONSIEVR LE PRINCE. Adressées au Roy. , françaisRéférence RIM : M0_3977. Cote locale : C_11_19.
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& à ceux de toute la France qui sont meslez
auec les siens. C’est auec vne extreme douleur,
& auec vn danger encor plus extreme,
qu’on separe les parties du corps humain, que la
nature auoit jointes, lors principalement que cette
diuision se fait dans celles où resident les principes
de la vie. Et nous ne doutons pas. SIRE, que
vostre Majesté ne ressente viuement la diuision
que les Ennemis de l’Estat causent dans la maison
Royale, & de voir qu’vn Prince si proche de
vostre Sang, soit si éloigné de vostre personne.
Ce qui doit estre d’autant plus sensible à vostre
bonté, qu’elle voit bien que les playes de vostre
Maison, sont des blesseures publiques de vostre
Royaume. La France est inuincible sous vn grand
Roy tel que vostre Majesté a la gloire d’estre, si ses
Princes sont bien vnis, & s’il a (pour ainsi dire)
tout son sang ramassé : Mais si la diuision separe
les parties nobles de cét auguste Corps, c’est sans
doute vne maladie d’Estat la plus dangereuse à
cette Monarchie, que ses Ennemis luy puissent
souhaitter. C’a esté, SIRE, pour essayer de guerir
ou de preuenir ce mal, que nous auons pris ce
remede, & nous auons consenty à l’Vnion auec
Monsieur le Prince, pour trouuer le moyen de le
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Anonyme [1651], VERITABLES RAISONS DE L’VNION DV PARLEMENT DE BOVRDEAVX, AVEC MONSIEVR LE PRINCE. Adressées au Roy. , françaisRéférence RIM : M0_3977. Cote locale : C_11_19.