Anonyme [1652 [?]], TROISIESME PARTIE DV POLITIQVE VNIVERSEL, OV BRIEVE ET ABSOLVE DECISION, de toutes les questions d’Estat les plus importantes. SCAVOIR EST, XIII. S’il est permis au Ministre d’Estat de faire tout ce qui luy plaist. XIV. Si l’on doit souffrir qu’vn Ministre d’Estat impose tous les iours de nouueaux subsides. XV. Si le Roy doit écouter les plaintes que les peuples luy veulent faire contre son Ministere pour leur faire iustice. XVI. Si l’on ne doit pas faire rendre aux Fauoris & à tous leurs Partizans, tout ce qu’ils ont volé au peuple. XVII. Si l’on doit punir exemplairement vn Ministre d’Estat, quand il la merité. , françaisRéférence RIM : M0_2818. Cote locale : B_17_32.
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nombre infiny de sommes immenses qui se
sont leuées depuis nos guerres, soient entrées
dans les coffres du Roy, ny employées à l’entretien
des Officiers de sa Maiesté & des gens
de guerre, puis qu’on n’a iamais payé personne.
Et cependant il les faudroit interdire de leurs
dignitez & de leurs charges, iusques à ce qu’ils
eussent redu compte à ceux que les trois Estats
auroient déleguez, & qu’ils eussent payé ce
qu’ils deuroient de reste. Iusques à leur faire
repeter les deniers des pensions inutiles & excessiues,
& des donations immenses, sans excepter
personne, attendu que lesdits deniers
n’ont pas esté employez à la fin pour laquelle
on les deuoit employer pour le salut de la Couronne.

 

Et le plustost ne seroit que le meilleur car
il est à craindre que si on leur donne vn peu
trop de loisir, qu’apres auoir fait leur main, ils
ne se retirent ailleurs auec tous les Tresors de
l’Estat, ainsi que le Cardinal d’Amiens fit sous
Charles VI. qui apres auoir volé vne partie des
finances de France se retira dans Rome, afin de
n’estre pas mis au nombre des comptables. Le
Cardinal Mazarin est vn homme, qui apres ce
qu’il nous a pris, n’a plus rien à perde, c’est
pourquoy il ne tient ni à fer ni à clou, & il ne
s’est iamais veu pressé de son deuoir, qu’il

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Anonyme [1652 [?]], TROISIESME PARTIE DV POLITIQVE VNIVERSEL, OV BRIEVE ET ABSOLVE DECISION, de toutes les questions d’Estat les plus importantes. SCAVOIR EST, XIII. S’il est permis au Ministre d’Estat de faire tout ce qui luy plaist. XIV. Si l’on doit souffrir qu’vn Ministre d’Estat impose tous les iours de nouueaux subsides. XV. Si le Roy doit écouter les plaintes que les peuples luy veulent faire contre son Ministere pour leur faire iustice. XVI. Si l’on ne doit pas faire rendre aux Fauoris & à tous leurs Partizans, tout ce qu’ils ont volé au peuple. XVII. Si l’on doit punir exemplairement vn Ministre d’Estat, quand il la merité. , françaisRéférence RIM : M0_2818. Cote locale : B_17_32.