Anonyme [1652 [?]], QVATRIESME PARTIE DV POLITIQVE VNIVERSEL, OV BRIEVE ET ABSOLVE DECISION de toutes les Questions d’Estat les plus importantes. SCAVOIR EST, XVIII. Si les Tyrans du peuple & de l’Authorité Royale; auec leurs Partizans peuuent estre sauuez. XIX. Si les heritiers de ces sangsuës publiques peuuent estre sauuez, sans restituer les voleries que leurs predecesseurs leur ont laissées. XX. Si la restitution peut estre bonne, n’estant pas faire à ceux à qui la chose appartient. XXI. Si l’on doit souffrir des Partizans dans vn Estat. XXII. Si les trois Estats ont droit de se mesler des affaires du Prince. XXIII. Si les trois Estats ont droict de remedier aux desordres du Royaume. , françaisRéférence RIM : M0_2818. Cote locale : B_17_33.
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le Roi de Nauarre y fut lui mesmes y emploier
tout son credit ; parce qu’il y en eut beaucoup
qui soustenoient que depuis que le Roy Sainct
Louis auoit renouuellé la loy Salique, on n’auoit
pint donné l’administration des affaires de
France, à pas vne Reine : mais que ceux à qui
l’affaire importoit le plus y consentoient, qu’il
faloit esprouuer quel en seroit l’éuenement. Et
de fait, ils ne donnerent pas leur consentement
à cela, sans protester contre eux de leur procedure ;
laquelle protestation ils furent presenter
en la grande Salle de S. Germain en Laye,
où l’assemblée desdits Estats fut faite.

 

Henry II. fut bien contraint de les conuoquer
au commencement de l’année 1558. dans
la grande Salle du Palais, pour faire vne leuée de
deniers en forme de prest sur tous ces peuples ;
où le Roy proposa luy mesme la necessité de ses
affaires ; & où le Cardinal de Lorraine porta la
parole pour le Clergé : Le Duc de Neuers pour
la Noblesse, le President Saint André pour la Iustice ;
& le Sieur du Mortier pour le peuple, où
chacun fit offres au Roy, du bien & de la vie de
ceux en faueur de qui ils faisoit leur harangue.

La negligence de les conuoquer, cause ordinairement
des grands desordres dans l’Estat, en
premier lieu le Roy n’en est pas si bien obey, qui
est vn des plus grands malheurs qui puisse arriuer

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Anonyme [1652 [?]], QVATRIESME PARTIE DV POLITIQVE VNIVERSEL, OV BRIEVE ET ABSOLVE DECISION de toutes les Questions d’Estat les plus importantes. SCAVOIR EST, XVIII. Si les Tyrans du peuple & de l’Authorité Royale; auec leurs Partizans peuuent estre sauuez. XIX. Si les heritiers de ces sangsuës publiques peuuent estre sauuez, sans restituer les voleries que leurs predecesseurs leur ont laissées. XX. Si la restitution peut estre bonne, n’estant pas faire à ceux à qui la chose appartient. XXI. Si l’on doit souffrir des Partizans dans vn Estat. XXII. Si les trois Estats ont droit de se mesler des affaires du Prince. XXIII. Si les trois Estats ont droict de remedier aux desordres du Royaume. , françaisRéférence RIM : M0_2818. Cote locale : B_17_33.