estes, honnorez vostre Roy, le manque de respect
est cause de nos maux, si bien que le sujet
des mouuemẽs presens aboutit là, Sire, & vostre
peuple prend vostre party, & dit, le Roy nostre
maistre nous a declaré qu’il ne vouloit plus se
seruir d’aucuns de ces Ministres, & nous voulons
luy obeyr. Au contraire, ils disent le Roy
ne l’a pas dit, ou s’il l’a dit, il n’y songeoit pas, &
par ce moyen pretendent d’auoir fait reuoquer
vne parole de droit irreuoquable, & se faire releuer
d’vn acte solemnel & consommé, & rendre
de nul effet vne parole efficace, & qui opere
à l’instant ; c’est là, Sire, le veritable sujet de nos
pleintes & de nos contestations. C’est à vous à
decider le differend, il n’y a personne au monde
qui le sçache mieux que V. Majesté ; Oseray-je,
Sire, vous interroger ? non, vous estes mon
maistre, le diray-je ? non, c’est à moy à me taire,
vous en prieray-je ? oüy, car vous estes mon
pere, & en cette qualité vostre pauure peuple
se iette à vos pieds pour vous faire ses tres-humbles
supplications, il espere que vous les agreerez,
& que vous demeurerez ferme en vostre
parole, & sçait que vous estes tousiours vn en
personne, en volonté & en puissance, & que

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