Le plus fort ny bat que d’vne aile,
Laisse faire à la fine vielle,
Qui les met tous dans le paneau,
L’aigle aussi bien que l’estourneau :
L’autour aussi bien que sa proye,
L’esperuier aussi bien que l’oye,
Le faucon & le guillery,
Le duc & la chauue-soury ;
L’orfraye auecque l’aloüette,
Le gerfaut auec la choüette,
Laid hibou, ioly chardonnet,
Triste corbeau, guay sansonnet :
Beau cygne, vilaine corneille
Viennent sangluer par l’oreille ;
Oyseaux, habitans passagers,
Doux, farouches, lourds & legers.
Oyseaux babillards, taciturnes,
Oyseaux solaires & nocturnes,
Pris d’vn trebuchet si charmant
Font reuerence à l’instrument.
Vn gay pris à cette harmonie,
Se perche sans ceremonie
Sur la teste du musicien,
Pour l’oüyr d’vn graue maintien.
En vain ce heron se despesche
De porter à son nid sa pesche,
Il s’accroche auec son poisson
A ce musical ameçon :

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