Anonyme [1652], L’OFFICIER DE CE TEMPS DE LA MAISON ROYALE, Voyageant par la France pendant le temps present ; qui apprend les miseres & desordres qui se sont commis & commettent dans les Prouinces, Seigneuries & Terres du Royaume, causes d’icelles ; Dont il auroit escrit vne Tres humble Remonstrance faite au Roy, luy declarant les moyens d’y pouruoir à la gloire de Dieu, & le repos de son Estat, sur les mauuais conseils à luy donnez par ses plus proches. , françaisRéférence RIM : M0_2585. Cote locale : B_3_25.
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nombre d’hommes doctes & sages, aussi l’ay-ie trouuée
remplie d’vn nombre infiny de gens froidement
affectionnez au seruice de Dieu, & peu soucieux du
public.

 

Or ayant les vns & les autres assez longuement
conuersé, conferé & disputé de la misere de ce temps
& des causes principales du mauuais gouuernement
de cét Estat, i’ay pensé estre de mon deuoir d’en
escrire le present discours & le vous adresser, afin de
vous representer sur ce poinct tout ce qui est à considerer
en la cause du mal, & des remedes que deuez
rechercher & embrasser, pour premierement appaiser
Dieu (iustement courroucé contre vous & nous)
& par apres restablir & reformer toutes les choses qui
sont en desordre, par lequel chacun est maintenant
si estrangement trauaillé.

Que pleust à Dieu (SIRE) que vous creussiez &
sceussiez bien certainemẽt que le seul zele que i’ay au
seruice de mon Dieu & la fidelité que ie vous dois
m’ont induit à ce faire, & que ie ne suis (Graces à
Dieu) poussé d’aucun mescontentement, ny pour
complaire ou seruir autre personne quelconque, ny
pour aucune esperance de profit particulier, ny d’autre
passion vitieuse : afin que sous cette asseurance
vous receussiez ce discours plus agreablement, & en
fissiez vostre meilleur profit : Ie dis vostre profit, parce
que le prenant en bonne part, vous en recueillerez les
premiers fruicts, & vos sujets en iouïront apres vous
abondamment, à la gloire de Dieu, à laquelle chacun
doit tousiours auoir l’intention dressé, & en consequence
de laquelle la paix & felicité spirituelle &
temporelle nous sont données de Dieu.

Ie veux bien, SIRE, que vous sçachiez que ie suis
de la Religion Catholique, en la profession de laquelle
ie suis enseigné & croy fermement qu’il faut
aymer son Prince : & que c’est vn grand crime & peché

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Anonyme [1652], L’OFFICIER DE CE TEMPS DE LA MAISON ROYALE, Voyageant par la France pendant le temps present ; qui apprend les miseres & desordres qui se sont commis & commettent dans les Prouinces, Seigneuries & Terres du Royaume, causes d’icelles ; Dont il auroit escrit vne Tres humble Remonstrance faite au Roy, luy declarant les moyens d’y pouruoir à la gloire de Dieu, & le repos de son Estat, sur les mauuais conseils à luy donnez par ses plus proches. , françaisRéférence RIM : M0_2585. Cote locale : B_3_25.