Anonyme [1649], L’HEVREVSE ARIVEE DV ROY. EN SA BONNE VILLE DE PARIS. , françaisRéférence RIM : M0_1628. Cote locale : C_5_51.
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Ce n’estoient que pompes que magnificences
& par Mer & par Terre. Ce n’estoient
que Theatres, Archades, Berceaux,
Statues, Trophées, Pyramides, & mille autres
beautez capables de rauir les yeux des
assistans. Lorsque sa Maiesté retourna victorieuse
de la Rochelle & d’vn peuple trop
opiniastre à deffendre les erreurs de sa nouuelle
Religion, auec quels sentimens de
ioye fut il reçeu dedans Paris, le Ciel paru
plus serain qu’a l’accoustumée ce iour là, le
Soleil plus esclattant les Astres plus lumineux,
la saison plus aduancée. De sorte que
les Cieux, & la Terre, les Hommes, & les
Anges celebrerent egallement vne victoire
si signalee parce que tous deux y auoient
interest & la rendirent recommandable, la
Terre par ses liberalitez, ses largesses ses
magnificences. Les Cieux par leurs miracles.
Mais, Sire, toutes ces Triomphes ne
sont rien en comparaison de celui que vous
faites auiourd’huy dans vostre Ville de Paris,
& ie puis dire auec verité, comme sans
flatterie, que les victoires de ces grands Monarques
vos Predecesseurs ne sont que les
figures ou les febles Images des vostres. Ie
sçay, Grand Prince, que le Soleil à aussitost
esclairé vos conquestes que vostre naissance,
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Anonyme [1649], L’HEVREVSE ARIVEE DV ROY. EN SA BONNE VILLE DE PARIS. , françaisRéférence RIM : M0_1628. Cote locale : C_5_51.