Anonyme [1652], L’ESTONNEMENT DE LA COVR, DE L’ESPRIT QVI VA DE NVICT. , français, latinRéférence RIM : M0_1306. Cote locale : B_1_15.
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credit & bien, quoy pour cela ? Sçauez-vous
pas bien qu’il n’est donné à tous d’aller à
Corinthe ? Presque tous ceux qui vont à S. Iacques
portent le bourdon, & n’ont autre recompense
au retour de leur penible voyage : Ha que
le court chemin est le meilleur i’aimerois mieux
vingt aulues de double ducats, que cinquante
aulues de grosse [1 mot ill.] voyez si i’ay tort ? Faute
de bon esprit, fait souuent resuer les personnes.

 

O qu’il y a de drogues qui font saigner du nez
les Medecins & les [1 mot ill.] pour la pluspart
qui n’ont [1 mot ill.] que dans [1 lettre ill.]allien ou Hippocrate,
& quelque [1 mot ill.] en Agrippa en son Iiure de
Arte rapiendi

Autres diront, est-ce la raison que les Estrangers
soient assis à table, qu’ils boiuent & mangent
le plus bean & le meilleur de la maison, &
que les enfans legitimes seruent de Laquais pour
porter les plats & mets sur la table deuant ceux-cy,
& qu’ils disnent à la derniere table auec les valets ?
Voyla vne chose bien estrange ! C’est maintenant
que ie iouë à l’esbahy, voyant ce que ie
voy.

Mais dequoy te mesles-tu, Censeur estonné ?
Iouë à ton ieu de l’esbahy : mesle toy de ta cuisine
& de mettre du safran aux choux : & ne te mesle
point des affaires des Grands : car tu auras taloche
sur les doigts bien serré.

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Anonyme [1652], L’ESTONNEMENT DE LA COVR, DE L’ESPRIT QVI VA DE NVICT. , français, latinRéférence RIM : M0_1306. Cote locale : B_1_15.