Anonyme [1649], L’ESTENDART DE LA LIBERTE PVBLIQVE. , français, latinRéférence RIM : M0_1288. Cote locale : C_7_81.
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des maux, dont le moindre aspect faisoit
peur à ceux qui sembloient les plus resolus.
Mais, ô pauure peuple, combien ay-ie
veu pallir de fois ton visage, non pour
l’apprehension que tu eusses, ou pour la
crainte de quelque danger apparent, mais à
cause que tu desirois de ne pas tomber en
ces actions que tu ne faisois que par la contrainte
de tes ennemis : Mais sçais tu bien à
qui tu auois affaire, & si tu le sçais vne fois,
t’estonneras-tu de leur procede ? se sçay qu’il
est difficile de le bien sçauoir, mais si m’est
permis d’en dire la verité, ie diray que ç’ont
esté des artisans subtils, & bien entendus,
que si ie me trompe en cela, ce n’est pas asseurement
de beaucoup. Car ceux-là mesme
qui t’auoient succé iusqu’aux os, & qui
comme des autres Argonautes s’estoient
emparez de la Toison d’or que tu portois
dessus tes espaules, n’y trouuant plus à retondre,
ont voulu s’emanciper iusqu’à ce
point-là, que d’attaquer le Parlement pour
le despoüiller de la plus grande part de ses
biens, & les ietter au mesme estat où ils t’auoient
reduit. Mais quelle Iustice le Ciel
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Anonyme [1649], L’ESTENDART DE LA LIBERTE PVBLIQVE. , français, latinRéférence RIM : M0_1288. Cote locale : C_7_81.