Anonyme [1649], L’ESTENDART DE LA LIBERTE PVBLIQVE. , français, latinRéférence RIM : M0_1288. Cote locale : C_7_81.
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offensez, peuuent se ressentir, & se vanger
d’eux. La Fable de l’Aigle & du Renard
nous le fait voir clairement : car bien que celuy-cy
ne peust atteindre au nid de son ennemy,
si est-ce pourtant que l’occasion vint
tout à propos qu’il luy rendit la pareille, par
des moyens d’autant plus inesperez, que ce
fust Iupiter mesme qui luy en fournit le
pouuoir. Le Ciel aussi n’a pas manqué de
nous prester sa faueur pour nous faire triõpher
de nos ennemis, les confondant par sa
propre force, & au contraire de nostre esperance.
Nous luy auons donc les obligations
de nostre victoire, & si nos ennemis se trouuent
à bas, & sans aucune puissance, ils doiuent
soulager leur fortune, de ce qu’ils ont
esté surmontez par sa main, à laquelle on ne
sçauroit resister, ce qu’il a veritablement
executé par vne seconde puissance, se seruant
mesme à cela des Princes, dont la generosité
plus que naturelle à bien fait paroistre
qu’ils estoient conduits à cette entreprise
par vne authorité Souueraine

 

Manibus hominum perijsse iuuabit.

FIN.

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Anonyme [1649], L’ESTENDART DE LA LIBERTE PVBLIQVE. , français, latinRéférence RIM : M0_1288. Cote locale : C_7_81.