Anonyme [1649], L’ESCHELLE DES PARTISANS. EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_1177. Cote locale : C_4_10.
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Pour quelqu’vn de la populace,
Il porte plus haut son audace,
Sa hantise est dedans la Cour
On l’y voit de nuict & de iour,
Les plus grands sont ses camarades,
Qui luy font mille saluades ;
Mais le tout sçauez-vous pourquoy ?
Parce que Monsieur a de quoy.
Parmy tant de belles fortunes,
Qui pourtant ne sont pas communes,
Son cœur est plus haut esleué
Qu’vn chien fientant sur vn paué :
Il tranche de l’excellent homme,
Il ne parle plus que de Rome,
De Venise, & des autres lieux
Plus riche & pecunieux
Desquels tous les mois on ne manque
De luy faire tenir la Banque :
Le voila dans le grand credit,
On ne voit ny grand ny petit
Qui bien-tost ne se diligente
D’y porter son argent à rente.
Il preste mesmement au Roy.
Voicy meschant, voicy pourquoy
Tu commences d’estre coupable ;
Car dis moy, qui t’a fait capable
De prester à qui tu dois tout ?
Ie ne vois ny riue ny bout
A la raison que tu peux dire.
Et la ie cesserois d’escrire
Si ie n’auois dessein d’aller
Au point qui te fait reculer,
Mais auparauant que i’y vienne,
Il est besoin que ie t’apprenne,
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Anonyme [1649], L’ESCHELLE DES PARTISANS. EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_1177. Cote locale : C_4_10.