Anonyme [1649], L’ESCHELLE DES PARTISANS. EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_1177. Cote locale : C_4_10.
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Nous allons sans estre esbahis
Voyager en diuers pays,
Nous faisons par tout nostre affaire,
La terre est nostre tributaire,
L’air nous fournit dequoy manger,
L’onde nous permet de nager
Pour aller dans vne autre terre
Querir le thresor qu’elle enserre ;
Enfin il ne se trouue rien
Qui ne conspire à nostre bien.
N’est-ce pas vne grande force ?
Et si quelqu’vn par cette amorce
Se laisse porter aisement
Dans vn si grand contentement,
Qui pourroit auoir droit d’escrire
Contre cét homme vne Satyre ?
Pour moy ie ne le blasme pas
De se plaire dans ses appas,
Ny de posseder vn Empire
Si son ame n’en deuient pire,
Et s’il ne prend à toute main
La richesse de son prochain.
I’en connois beaucoup dans la France
Qui remplis de trop d’asseurance
Prennent à tort & à trauers
Sur le bon & sur le peruers,
Sans espargner ny Roy, ny Prince,
Ny ville, ny grande Prouince,
Pauure, riche, Noble, artisan,
Le Bourgeois, ny le Paysan,
Faisant là par tout maison nette,
Car tout est bon dans leur pochette.
Ces gens là ie les dirois bien,
Mais pourtant ie n’en feray rien ;
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Anonyme [1649], L’ESCHELLE DES PARTISANS. EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_1177. Cote locale : C_4_10.