Anonyme [1649], L’ESCHELLE DES PARTISANS. EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_1177. Cote locale : C_4_10.
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Et meditant en sa pensée
Comme la chose estoit passée,
Il fit cacher secretement
Des soldats dans l’appartement
Le plus proche de sa demeure ;
Et fit courir à la mesme heure
Vn bruit qu’il s’en alloit mourir
D’vn mal qui ne pouuoit guerir,
Et qu’à l’instant il vouloit faire
Son testament, & satisfaire
A ses dernieres volontez.
Il enuoya des deputez
Vers les Banqueteurs dans la ville,
Leur dire qu’il estoit vtile
Qu’ils vinssent trouuer vistement
Ce Prince en son dernier moment.
Ils accoururent tous bien viste,
Et quand ils furent dans le giste
Où l’on desiroit les tenir,
Ils virent aussi tost venir
Vne brigade de gendarmes
Qui se tenoient tous sous les armes.
Cela les estonna bien fort,
Mais pourtant ignorans leur tort
Ils restoient tousiours dans l’attente
De voir l’effet qui se presente.
Le Roy paroist à l’impourueu,
Et à peine l’auoient ils veu
Dans vne effroyable posture,
Il estoit couuert d’vne armeure,
Et tenoit vne espece en main,
Et sous vn regard inhumain,
Ayant le despit sur la langue
Il commença cette harangue.
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Anonyme [1649], L’ESCHELLE DES PARTISANS. EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_1177. Cote locale : C_4_10.