Anonyme [1651], L’AMBRION DE MAZARIN SVR SA NAISSANCE. , françaisRéférence RIM : M0_74. Cote locale : C_2_5.
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Quoy voyant son aduersaire,
Qui ne vouloit l’affront luy faire,
Doucement le releua,
Disant le vers n’est bon comme cela,
Alors Mazarin s’en va,
Et menteur se fait à croire
Esperant qu’il a gagné la victoire,
Et dit que iamais la peur,
N’aura place dans son esprit ny en son cœur,
Alors a dit que connoissez la fortune,
De Philosophe m’est commune,
Et ainsi il se console,
Et il n’est pas Philosophe.
Tout fier il va parlãt, & doute en somme,
Qu’il est sçauant homme ;
Mais il voudroit volontiers,
Estre plus sçauant de deux doigts,
Mais la fin de son mal’heur,
Ou plustost son trop grand cœur :
Ou le desplaisir de soy mesme,
Qui est cent fois plus grãd que lui mesme.
De ne se voir respecter,
Comme il pense le meriter,
Rend son ame petite,
Si cruellement il se depite,
Qu’vn matin il se pendra,
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Anonyme [1651], L’AMBRION DE MAZARIN SVR SA NAISSANCE. , françaisRéférence RIM : M0_74. Cote locale : C_2_5.