Anonyme [1651], L’AMBRION DE MAZARIN SVR SA NAISSANCE. , françaisRéférence RIM : M0_74. Cote locale : C_2_5.
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De laict pour deux ou trois mois
Encore fut-il vne fois,
En grand danger voulant boire,
De trauerser l’onde noire,
Et cuida se noyer au fond
D’vn breuuage si profond.
Certain iour vne espulée,
Iaillit sur sa charongne nuë :
Comme sa mere l’eschauffoit
Et proche du feu le frottoit,
Auec vn delié linge,
Large comme vn cul de singe.
Dés lors elle fit vn vœu,
Qu’il ne verroit plus le feu,
Ou que le diable l’emporteroit :
Et d’vne façon nouuelle,
L’eschauffa pres sa mammelle,
Du battement de son cœur,
Voila comme la chaleur,
De si vigoureuse place,
Au cœur luy planta l’audace.
Et le fit si glorieux
Que si son cœur superbe & valeureux,
Estoit secondé du diable,
Il ne craindroit ny fer ny flame,
Mais quoy toute sa valeur,
N’est non au corps, mais au cœur,
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Anonyme [1651], L’AMBRION DE MAZARIN SVR SA NAISSANCE. , françaisRéférence RIM : M0_74. Cote locale : C_2_5.