Anonyme [1652], L’A SÇAVOIR SI NOVS AVRONS LA PAIX, ET SI NOSTRE GVERRE CIVILE s’acheuera bien-tost. , françaisRéférence RIM : M0_9. Cote locale : B_14_20.
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sont aussi bien-venus parmy nous, que les siens
y sont hays & redoutez ; parce que nous ne voyons
point de remede, pour cruel qu’il soit, qu’il
ne nous paroisse agreable, quand il nous promet
quelque allegement à la rigueur du mal que nous
souffrons ; Et que nous sommes rauis de veoir
que ceux qui se sont lassez à nous mal-traiter
soient eux-mesmes dans le trouble & l’embaras.
C’est ainsi que nos maux estans en quelque façon
soulagez par la connoissance de ce qu’elle
souffre, nous osons esperer que ce double ressentiment
de sa souffrance & de la satisfaction
que nous en receuons, l’obligera d’entrer dans des
sentimens plus humains & plus raisonnables pour
nous rendre le calme, en le rendant à ses peuples qui
ne soûpirent qu’aprés ce bien. Elle pensera que
l’oppression des innocents est la veritable cause
de la subuersion ou reuolution des Estats, & sentira
les pointes d’vne cuisante douleur, à voir son
Royaume en proye aux Espagnols, aux Allemands,
& aux Anglois ; sçachant que ce mal n’arriue
que par son obstination & sa faute ; en ce
qu’elle veut tousiours faire des exactions impunement,
& conseruer vn homme que la France
a suiet de hayr comme le perturbateur du repos
public, & l’ennemy de tous ses Peuples.

 

Il est certain en effet que les Princes qui ne

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