Anonyme [1649], LE TROISIESME BABILLARD DV TEMPS EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_556. Cote locale : C_2_15_3.
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Qui arriua dernierement,
Vendredy tout le monde iure,
Les vns crient, les autres murmure
Disent qu’ils veulent auoir du pain :
Mais le Boulanger par trop fin
A dit qu’il n’a point de farine,
Dont le peuple en fait triste mine,
Et iure qu’ils assommeront
Ceux qui ne leur en donneront.
Cependant voicy des nouuelle
Que l’on estimoit bonne & belle,
L’on disoit que i’auions la Paix,
Le croiray-ie ? si fait non fait,
Le Samedy l’on nous ameine
Quantité de bleds & farine,
Mesme du pain de Sainct Denys
Pour manger auec nos amis,
Et les Boulangers de Gonnesse
Vinrent auec ioye & liesse,
Apportant du pain pour certain
Plus qu’il n’en faut pour vn festin,
Le matin en font bon marché
A la Halle & au Marché,
On en vend qui pesoit dix liure,
Et pour vingt sols on le deliure
Et le bled à vingt trois francs
Fur deliuré par les Marchans
Aux Bourgeois & aux Citadins
De Paris, qui ioignans les mains,
Remercient Dieu & la Vierge,
Et S. Denys qui les protege,
Et qui permet qu’à ce iourd’huy
Ils peuuent prendre leur deduict,
Et se promener par la plaine
De S. Denys, chose certaine,
Aux Vertus & Mommorency,
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Anonyme [1649], LE TROISIESME BABILLARD DV TEMPS EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_556. Cote locale : C_2_15_3.