LE TRIOMPHE DES ARMES
PARISIENNES.
ET LE RETOVR DE L’ABONDANCE
à Paris.
Les audacieux Mazarinistes ayans inhumainement
conjuré la ruine de Paris, ne se sont pas contentez
pour en venir à bout de l’enclorre de tous costez pour
l’affamer, & d’auoir laissé mille marques de leur fureur
& de leur rage à sainct Denis, à Surene, à sainct Cloud,
à Meudon, à Clamar, à Charenton, & en tous les autres
lieux que leur barbarie a occupez, ils ont encore depuis
ce temps-là formé de nouueaux desseins pour pis faire.
Desesperez de ce qu’ayant quitté Charenton ou ils ont
fait des cruautez de Scithes, nous nous en estions saisis,
& fortifiez, commandé vn porte-fou auantageux pour
fauoriser les viures qui peuuent venir par la riuiere de
Marne, ils resolurent de l’attaquer & de nous en faire
sortir.
Pour faire reüssir cette entreprise ils mirent toutes
leurs forces sur pied, & y vinrent faire vn siege. Il est
vray qu’apres la forte & genereuse resistance du Magnanime
de Clanleu, dont la memoire sera tousiours eternelle,
ils le prirent : mais auec beaucoup plus de honte
que de gloire, & auec beaucoup plus de perte que d’auantage.
Le lendemain ils ne laisserent pas de faire toutes
sortes d’efforts pour rauir vn important conuoy
Anonyme [1649],
LE TRIOMPHE DES ARMES PARISIENNES. ET LE RETOVR DE L’ABONDANCE à Paris. , français
Référence RIM : M0_3881. Cote locale : C_10_40bis.