qui retient la personne du Roy par tout ou il veut
pour la conseruation de la sienne, qui dispose des
charges & des thresors du Royaume selon sa fantaisie ;
ou ils sont laschent ou ils sont gaignez, nous n’ẽ
sçauons rien n’en parlons point. Pais.

Personne n’ignore que durant ces guerres qui
ont presque ruiné toute la France, le Prince de Condé
auoit intelligence auec le Prince de Conty, que
tous deux se donnoient beauieu en vne affaire de laquelle
ils esperoient de grandes satisfactions au preiudice
de la France, & à la ruine des peuples ; qu’ils
se formoient de puissantes pretentions : qu’ils vouloient
perdre le Domaine du Roy : & aneantir s’ils
eussent pu, le pouuoir de son Sceptre, que les autres
Generaux d’armée en leur particulier pretendoient
des charges eminentes, des emplois glorieux des
gouuenements releués, mais leurs desseins ont esté
descouuerts, silence pais.

Le Chancelier ne fut iamais qu’vn fourbe &
qu’vn bigot, c’est le pere de la dissimulation, & de
la malice : il ne valut iamais vn bon carolu ? ny vn
rouge double, durant que le feu Roy viuoit il estoit
ennemy mortel de la Reyne, maintenant il approuue
tous ses desseings, il fait tout, passe tout, ordonne
tout, sans contredit & sans difficulté : il est le chef
des partisans & des voleurs : il les protege, les deffend,
les appuye, il reçoit, & donne tous les aduis
qui tendent à l’oppression des peuples, & à la desolation
des Prouinces : il n’a ny Foy, ny Conscience.
c’est le plus méchant de tous les hommes, pais,

La Chanceliere n’a de la deuotion que dans les
Liures qui luy sont dediés, elle a plus de galands