Anonyme [1652 [?]], LE ROYAL AV MAZARIN Luy faisant voir par la raison & par l’histoire. I. Que l’authorité des Roys sur la vie & sur le bien des Subjets est fort limitée, à moins qu’elle ne soit tirannique. II. Que l’authorité des Princes du Sang est essentielle dans le gouuernement. III. Que l’authorité des autres Parlemens de France, pour les affaires d’Estat, est inferieure & subordonnée à celle du Parlement de Paris. IV. Que les Prelats n’ont point d’authorité dans le maniment des affaires d’Estat, & que leur deuoit les engage de n’auoir d’attachement que pour le sanctuaire. , françaisRéférence RIM : M0_3561. Cote locale : B_10_4.
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à celle qu’ils ont d’en exiger du respect, &
lors que S. Gregoire le Grand fut esleué à la Lieutenance
de Dieu sur la Chaire de S. Pierre, pour
estre le Monarque du Christianisme, & le Souuerain,
beaucoup plus absolu sur ses loix, que les
Roys de la Terre ne le sont sur celles de leurs Estats,
ne prit-il pas dans cette haute independance de
son Authorité, le titre aparemment indigne de
seruiteur des seruiteurs, dont ses successeuss se
sont du depuis incessamment qualifiés, pour faire
voir que dans cette intendance Monarchique de
la conduite du Christianisme, il portoit vn plus veritable
ioug de dependance que pendant la qualité
de particulier, puis qu’il n’estoit pas soumis à
moins de Maistres, qu’il estoit de Chrestiens, ausquels
il estoit obligé de consacrer ses veilles pour
leur rendre iustice. L’histoire de Louys XII. fait
trop d’esclat dans les annales de France, pour n’estre
point sçeüe de tout le monde. C’est aymable
Monarque cruellement trauersé par des ennemis
domestiques, pendant qu’il n’estoit encor que
Duc d’Orleans, ne fut pas plustost assis sur le Trône
par vne reuolution assés ordinaire dans les
Estats, que ceux qui se sentoient coupables de
l’auoir mal traité, se virent obligez d’auoir recours
à sa clemence Royalle & de le suplier tres humblement
de ne se souuenir point de tout le passé.
Alles allez dit-il, ne me venez point exposer des sentiments
si contraires à l’idée que vous deuez auoir de ma
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Anonyme [1652 [?]], LE ROYAL AV MAZARIN Luy faisant voir par la raison & par l’histoire. I. Que l’authorité des Roys sur la vie & sur le bien des Subjets est fort limitée, à moins qu’elle ne soit tirannique. II. Que l’authorité des Princes du Sang est essentielle dans le gouuernement. III. Que l’authorité des autres Parlemens de France, pour les affaires d’Estat, est inferieure & subordonnée à celle du Parlement de Paris. IV. Que les Prelats n’ont point d’authorité dans le maniment des affaires d’Estat, & que leur deuoit les engage de n’auoir d’attachement que pour le sanctuaire. , françaisRéférence RIM : M0_3561. Cote locale : B_10_4.