Anonyme [1652], LE MERCVRE DE LA COVR, OV HISTOIRE COMIQVE DE CE TEMPS. Contenant tout ce qui se passe, tant à la Cour qu’à Paris. CINQVIESME PARTIE. Turbatus est à furore oculus meus, inueteraui inter omnes inimicos meos. Psalm. 6. , français, latinRéférence RIM : M0_2452. Cote locale : B_18_5.

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Le Mercure de la Cour, ou
Histoire Comique de ce
temps.

Nostre Eminent personnage ayant
esté instruit de toutes les factions
qui se brassoient à Paris contre son
credit, reconnut bien qu’il n’estoit
pas heritier de la fortune de Iule Cesar son deuancier,
ainsi qu’il s’estoit vanté plusieurs fois : il
n’auoit plus sujet de dire, ce qu’vn iour il disoit à
la Reine par vne orgueilleuse allusion, lors que
le Duc de Loraine quitta le party des Princes,
Ne craignez rien, Madame, vous supportez Cesar
& sa fortune, nous en viendrons bien-tost à
bout. Il n’estoit plus si gaillard qu’en ce temp-là,
au contraire furieux, & les yeux tout en feu de
colere, il se retira seul dans sa chambre en disant
ces paroles, Turbatus est à furore oculus meus, inueteraui
inter omnes inimicos meos, auec deffenses de
luy faire parler aucun. Il se tourmentoit comme
vn possedé, & n’auoit non plus de repos qu’vne
ame damnée, quand il se resouuenoit du bon
temps qu’il auoit passé durant les premieres années

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de la maiorité du Roy, & les honneurs qui
luy estoient rendus de toutes parts, il s’escrioit,
Dies mei sicut vmbra declinauerunt : & ego sicut fœnum
arui. O que i’estois heureux en ce temps-là,
que i’allois par tout librement sans aucun danger,
& maintenant, Similis factus sum pellicano : &
factus sum sicut nicticorax in domicilio Ie n’ose plus
me monstrer que la nuit, comme le hibou. Enfin
ayant passé toute la nuit en inquietude, & nonplus
dormy qu’vn Lutin. Il enuoya le lendemain
matin auertir tous ses amis pour deliberer sur ce
qu’il auoit à faire, lesquels estans venus à l’heure
qu’il leur auoit donnée, il leur tint ce langage :

 

Mes amis, vous sçauez ce qui se passe à Paris,
& comme ils traitent les Mazarins, ainsi appellent-ils
tous ceux qui seruent le Roy, ils en veulent
aussi bien à vous autres comme à moy, c’est
pourquoy nous sommes tous interessez à nous
deffendre, estans de la compagnie de Roquelaure,
qui toque l’vn toque l’autre, c’est ainsi que
nous deuons viure, il faut abaisser le caquet de
ces gens-là, & ne se pas laisser manger la leine sur
le dos, il leur faut monstrer que nous ne sommes
pas des bestes : ils ont voulu leuer de l’argent dans
Paris, pour nous chasser tous comme des teigneux,
mais i’y ay donné bon ordre, car ils n’y
leueront pas la maille. I’ay fait courir le bruit,
par le moyen des Colonels & Dixiniers, qui sont

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à ma poste, que c’estoit entierement se rendre rebelles
au Roy, & que c’estoit donner de l’argent
pour les faire pendre, & qu’ils eussent vn peu de
patience, qu’on les pendroit sans qu’il leur en
coustast rien, que c’estoit prolonger la guerre, &
que les Princes se mocqueroient d’eux apres leur
argent, ce qui a fort bien reussi.

 

Le sieur B. Vrayement, Monseigneur, toute
nostre compagnie vous en a obligation, car nous
estions perdus, & certes il eut fallu faire la paix à
bis ou à blanc, car les Princes nous auroient poursuiuis
iusqu’aux Antipodes : ils ont esté vn peu
tard auisez, ils deuoient leuer cét argent de meilleure
heure, durant cette offre qu’on leur faisoit
de la part de quatre cens notables, où le sieur
P. fit des merueilles, dans vne Harangue qui
n’estoit point premeditée, deuant Son Altesse
Royale, mais ils ont laissé refroidir les Parisiens,
qui depuis ont mis de l’eau dans leur vin : neantmoins
ils vous en veulent tousiours, & voudroient
que vous fussiez à tous les Diables, pourueu
qu’il ne leur en coustast rien : nous auons seulement
esté bien sages d’auoir gagné Pontoise, ie
ne sçay pas ce qui en seroit arriue.

Maz. De plus, ils ont chassé nostre Gouuerneur
& nostre Preuost des Marchands, & y ont
mis le sieur de Beaufort ce beau blond, dont toutes
les Harangeres sont amoureuses, & ce vieux

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Platon de Monsieur de Brouselle, qui est de la
race du Cheualier Longis, car il ne se hateroit pas
pour le Pape, & remet tous ses procez à rapporter
au iugement vniuersel : ie croy que s’ils me
tenoient à Paris, qu’ils me feroient bonne chere,
mais bien m’en a pris d’auoir attrappé cette Ville,
il me semble que ie suis plus en asseurance, pour
vous dire mes sentimens, & i’en suis si rauy, que ie
pourrois dire comme S. Pierre disoit vn iour au
Mont Tabor, Faciamus hic tria tabernacula vnum
Regi alterum mihi & vltimum vobis Et de fait, ie
suis tout resolu de vous establir icy, & de mander
quantité de Presidens & Conseillers de Paris
que i’ay gagnez, mediantibus istis, aussi bien le
Parlement de Paris est si vieux qu’il radote, il
en faut faire vn nouueau. I’ay desia le President
de Nouion, qui est à moy en payant, comme dit
l’autre, ie le feray le Chef de cet auguste Corps.

 

Mais Monsieur B. Ie voudrois bien vous demander
vostre auis, comme ie puis disposer de
tous ses membres mutilez de Paris, pour en faire
icy ce celebre Corps que ie desire.

Le sieur B. Monsieur, puis que vous me faites
cet honneur, de demander mon auis sur ce
sujet, ie vous diray ce que i’en pense pour le
mieux.

Premierement, vous ferez le President de
Nouion, puis que c’est vostre dessein, le Chef,

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mais on vous reprochera que vous luy auez donné
vne teste sans ceruelle ; pour les Presidens le
Coigneux & Perrot, seront ses deux espaules, parce
que ce sont deux bons soustiens de Iustice, &
s’il y a quelque coups à receuoir, il sont capables
de les porter ; le Cocq le bras droit, par ce qu’il
va bien à la parade ; & Guenegaut le bras gauche,
pour trinquer à tous venans ; Mandat le ventre,
parce qu’il a bon apetit ; Bragelonne & Tambonneau
seront les cuisses, parce que ce sont
deux bons gros pilliers ; le Fevre & Fraguier les
jambes, par ce qu’ils sçauent se tirer du danger ;
& comme l’on dit, au diable les jambes qui ne
sauuent le corps, & pour acheuer le corps afin
qu’il soit parfait, Champlatreux S. Croix, & Menardeau,
en seront les parties honteuses, parce
que ce sont des gens plustost à cacher qu’à produire :
ainsi tous ses membres assemblez, vous ferez
vn Corps.

 

Maz. Vous boufonnez tousiours quand il
faut parler serieusement, raillerie à part, ie veux
y establir le Parlement de Paris.

N’est-ce pas bien auisé Monsieur S.

Le sieur S. Vous dites d’or, & si vous n’auez
pas le bec jaune, mais c’est bien pour nous faire
tomber de fiévre en chaud mal ; car si les Parisiens
voyent qu’on leur veuille oster le Parlement,
qui est le vray moyen de deserter leur

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Ville, ils crieront comme des enragez ; c’est ma
foy bien la pour appaiser le bruit.

 

Maz. Il n’importe, le Roy le veut, & ie croy
qu’il sera aujourd’huy resolu dans le Conseil,
c’est que Sa Majesté veut separer le bon grain
d’auec l’iuraye, comme il est dit dans la Sainte
Escriture, & veut connoistre ceux qui luy sont
fidelles.

M. Barb. Il ne faut plus differer, plus l’on
tarde, & plus le mal empire, il faut establir icy vn
Parlement, & tous ceux qui y voudront venir,
y seront les bien venus, ceux qui n’y viendront
pas, il faut les interdire.

Le sieur B. Où diable voulez-vous loger icy
le Parlement, il n’y a encore icy que trois taigneux
& vn pelé, & si on ne peut où les loger :
D’ailleurs, la foire est icy trop incommode, elle
fait mourir tous les Marchans, la foire Saint Germain
de Paris est bien plus diuertissante, on y
meurt icy à tas, il n’y a pas deux iours qu’il est
icy arriué enuiron vne douzaine, tant Presidens,
Conseillers que Maistre des Requestes, il y en a
desia plus de la moitié de foireux, voila vrayement
vn beau Parlement de foire.

Maz. Vous aymez à railler Monsieur B. mais
il n’est pas icy question de rire, car il faut que
cela soit, & quand ils y deuroient tous mourir,
ce seroit à faire à en refaire vn tout neuf.

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Le Car. ayant parlé de la sorte, enuoya querir
Monsieur le Prince Thomas, Messieurs les
Milords Montaigu & Germain, lesquels estans
arriuez, & ayans pris leur seance selon leur dignité.
Il leur parla de la sorte.

Maz. Messieurs, il y a long-temps que le Parlement
de Paris nous balotte, i’ay auisé que le
Roy l’ayant fait, le peut aussi deffaire, qui instituit
destituit, mais pour y agir plus doucemẽt. Il le faut
icy transferer, car puis que le peuple est accoustumé
à leurs Arrests, nous leur en ferons donner
icy à nostre fantaisie ; c’est surquoy ie n’ay
voulu rien conclure que ie n’aye pris vos aduis ;
qu’en iuge V. A., dit-il au Prince Thomas.

Le Prince Thomas apres auoir bien toupiné
sa moustache respondit, la sua E. à raggione, &
s’ella mi crede la fara impicare piu di cento di
questi Baroni chi vogliano faré la legge al suo
Principe.

Maz. Et vous Monsieur Germain, quel est
vostre aduis, Par me foy mi li panse que fou tite
bien Monsur, & moy li bouttray mon vi pour
seruir vostre Minance, point di Parlimen, moy
li couppe teste à tou ces Foudeurs, moy l’auoit
dit à mon Roy qui est morüe, de fere occire nostri
Parlimen, mais li fou tro bon ne fouli pas,
que fu li cause de son tripas.

Maz. I’entends bien ce que vous voulez dire,

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à bon entendeur il ne faut qu’vn mot, vous
voulez dire, que si vostre Roy eut chassé de bonheure
les rebelles du Parlement, comme vous
luy auiez conseillé, il ne fut pas mort malheureusement,
mais sa bonté luy a causé son trespas :
& vous Monsieur de Montaigu, qu’elle est le
vostre.

 

Le sieur de Mont. Pardi moy bonne seruiteur
du Roy, moy li donneray de mon lipée dans li
panse di Parlimen, pardi moy li fou tousiours
pour mi Roy, moy poin ribelle, si foulez donner
à moy cent pistolles, moy tuë Parlimen.

Et vous sieur B. qu’en dites vous. Goth Sacrement,
Tas sinth herlie leut glaupt irs, ces Messieurs
ont raison, ils ne sçauent ce qu’ils disent.

Maz. Parlez François, ie ne vous entend pas.

Le sieur B. Ie croy que nous sõmes icy à la Tour
de Babel, on ne s’entend pas l’vn l’autre, par la
mort-bleu, il a bien des gens icy qui escorche
le François, & s’il n’en auront pas la peau, à la fin
cette Cour sera l’Arche de Noé, il y aura toute
sorte d’animaux : vous auez icy de braue gens
pour vous deffaire du Parlement, l’vn luy veut
couper la teste, l’autre luy donner de son espée
dans le ventre, il est impossible qu’il en eschappe,
au moins que ce ne soit pas vn Vendredy,
ce seroit grand dommage, il y auroit bien des
tripes perduës : pour moy ie vous conseille de

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vous seruir de ses gens-là, s’ils font ce qu’ils vous
promettent, nous aurons bien-tost vuidé d’affaire.

 

Maz. Ne pensez pas tant gausser, ce sont gens
de cœur, ils n’ont iamais abandonné leur Roy.

Le sieur B. Non, mais ils l’ont mené par vn mauuais
chemin, & puis ils veulent icy nous apprendre
nostre leçon, qu’auons nous affaire de ces
gens-là, ie pense qu’ils ressemblent les Menestriers,
ils ne trouuent point de plus mauuaise
maison que chez eux, il leur faudroit dire, Nescio
vos, l’Euangile des Vierges, n’auons nous pas
assez d’esprit pour nous gouuerner.

Maz. Taisez-vous, le Roy s’en veut seruir, &
se retournans vers eux, il leur dit, Messieurs, ie
vous remercie de vostre zele enuers le Roy, & de
vos bons auis, Sa Majesté enuoyera demain interdire
le Parlement Frondeur, & nous verrons
ce qui en arriuera.

Apres cela, ils prirent congé, & le Cardinal
fut à la Reine luy dire, ce qui auoit esté resolu, &
enuoya vn Courier pour ladite interdiction. A
son abord l’on fit retirer toutes les Dames du cercle,
il sembloit que ce fut vn iour de tenebres,
tant le renuersement des tabourets faisoit de
bruit, il y en eut mesme vne trop precipitée, qui
se laissa tomber sur le cul auec son tabouret, que
le Cardinal, ciuil aux Dames, releua, en luy disant,

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Madame, ie suis merry d’auoir esté cause de
vostre cheute, à quoy la Dame respondit, Monsieur
ie ne me suis point fait de mal, & le Cardinal
repliqua, les femmes ne se font iamais de mal
quand ils tombent en arriere, mais quand ils tombent
sur le nez la cheute est dangereuse. Enfin ce
compliment fini le Car. entra auec la Reine dans
son cabinet, où il luy dit, Madame, la resolution
est prise, nous allons rendre le Parlement de Paris
bien camus, i’ay depesché vn Courier pour
l’interdire : au reste nous auons icy des Milords
fort affectionnez, ils sont ennemis mortels des
Parlemens, & se promettent de faire des merueilles,
la Reine luy respondit, Monsieur, il faut peu
à peu desvnir ces gens-là, & retirer ceux qui sont
pour nous, puis qu’ils ne sont pas les plus forts, &
faire demain ouuerture de nostre Parlement, cela
a esté ainsi resolu Madame : ils eurent encore
quelques autres paroles dont on ne s’est pas informé.
Il suffit de sçauoir que le lendemain le
Parlement de Pontoise tint sa premiere seance,
où assisterent le President de Nouion, qui estoit
fort pasle, à cause qu’il auoit eu le mal de Pontoise,
Coigneux aussi pasle qu’vn foireux, Perrot,
Menardeau, & alii eiusmodi farinœ homines, où
Monsieur Molé la grand barbe fit sa harangue,
par laquelle il prouua que Pontoise estoit plus
noble que Paris, parce que Madame Iustice y

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auoit porté son siege, & qu’elle se pouuoit dire
la Metropolitaine du Royaume : mais elle ny fut
pas plustost arriuée, que la foire la prit, & chia
dans ses balances faute de bassin, si bien que beaucoup
de Conseillers la sentirent. Cependant le
sieur Molé se debat comme vn Procureur qui se
noye, pour estaller tous ses auantages, l’appellant
Arca Mazarini, à cause que tout ainsi que
l’Arche de Noé seruit à sauuer luy & sa famille,
& toutes especes d’animaux durant le deluge :
ainsi durant le deluge de nos desordres, elle seruoit
à sauuer toutes les bestes qui s’eschapoient
de Paris.

 

Mais laissons ce beau Parlement & reuenons
à nostre Interdit, il y eut bien du bruit au logis,
quand le Courier apporta vn gros paquet de la
part du Roy, lors que les Chambres estoient assemblées :
on deputa le sieur Bechefert, Substitud
du Procureur General, pour le receuoir, mais il
sembloit que c’estoit la boëtte de Pandore, personne
ne vouloit mettre le nez dedans, car on se
deffioit bien qu’il n’y auoit rien de bon, à la fin
ouuerture en fut faite deuant la Cour, & on y
trouua le catu, & vn Conseiller soustint que ce
n’estoit pas la forme d’interdire les Parlemens,
que c’estoit proprement l’interdire par lettre de
change, laquelle ne seroit point acceptée. Ainsi,
quoy qu’il portast interdiction & commandement

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de se rendre à Pontoise, peu se preparerent
d’y obeïr, il y eut seulement quelques Mazarins
qui firent haut le pied ; mais cela n’empescha pas
que nos Conseillers ne mangeassent aussi épicé
qu’auparauant, & on ne laissoit pas de s’assembler
deux ou trois fois la semaine, contre le Mazarin,
car on sçauoit bien auant que de l’ouurir,
que c’estoit le paquet de Mazarin, mais ce n’estoit
pas celuy qu’on demandoit : cela ne seruit que
pour animer dauantage Madame Iustice, qui soustenoit
que l’air de Pontoise estoit mal sain.

 

Enfin nostre Courier fut contraint de s’en retourner
aussi sçauant qu’il estoit venu, si non que
pendant le temps qu’il resta icy, il apprit beaucoup
de choses qui se passoient, qu’il raconta audit
Cardinal, auquel il rendit compte de sa deputation,
en presence du President de Nouion &
deux Conseillers Pontoisiens, qui se prirent à
rire sur l’estonnement de nos Frondeurs, mais il
n’y eut pas de quoy rire, quand il leur dit que les
troupes du Duc de Loraine & de Vvittemberg
arriuoient, & qu’on les attendoit le lendemain,
que Monsieur de Beaufort & Monsieur de Bruzelles
faisoient rage dans Paris, & qu’on se moquoit
de leur Parlement, que les vns l’appelloient
le Parlement Burlesque, les autres le Parlement
Foireux, & mesme qu’il auoit veu quelques vers
sur ce sujet : le President de Nouion luy demanda

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s’il les auoit sur luy, à quoy il respondit qu’oüy,
& les tirant de sa poche luy presenta, ledit President
les leut, ils estoient intitulez ainsi :

 

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