Guyet [signé] [1650], ARREST DE LA COVR DE PARLEMENT TOVTES LES CHAMBRES ASSEMBLÉES, SVR LES PROPOSITIONS FAITES par Monseigneur le Duc d’Orleans, pour la pacification des troubles de la ville de Bordeaux & Prouince de Guyenne : Auec la nouuelle Deputation vers le Roy & la Reyne Regente, faire par ledit Parlement pour cét effet. , françaisRéférence RIM : M0_282. Cote locale : D_1_24.
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EXTRAICT
DES REGISTRES
de Parlement.

CE iour, la Cour aduertie
que Monseigneur le Duc
d’Orleans estoit à la Sainte
Chapelle & venoit en Parlement, ont
esté deputez vers luy deux Presidens
& deux Conseillers de ladite Cour
comme il est accoustumé ; Et à l’instant
toutes les Chambres assemblées,
presens les Gens du Roy, a
esté fait entrer le Sieur du Coudray

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Montpensier, lequel assis au banc
du Bureau, a fait recit de ce qu’il
auoit fait par l’ordre de Mondit Sieur
le Duc d’Orleans, prés la personne
du Roy & de la Reyne, & au Parlement
de Bordeaux ; suiuant les propositions
contenuës au Registre de
la Cour du sixiéme Aoust dernier,
Et que ledit Parlement n’auoit fait
aucune response précise ausdites propositions :
Et luy retiré, Mondit Sieur
le Duc d’Orleans a dit, Que l’on peut
voir, que de sa part il a fait tout ce
qui pouuoit estre desiré pour accommoder
l’affaire de Bordeaux : Que
son desir estoit d’empescher la perte
de ladite ville de Bordeaux, conseruant
l’Authorité Royale ; Et a
proposé de renuoyer vn Gentilhomme
de sa part vers le Roy, pour

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en faire instance, Et que si la Cour
trouuoit bon aussi de deputer deux
Conseillers d’icelle, cela pourroit
beaucoup aider : Et sur ce oüy lesdits
Gens du Roy en leurs Conclusions,
eux retirez ; La matiere mise en deliberation,
LADITE COVR a arresté
d’accepter la proposition de
mondit Sieur Duc d’Orleans, Et suiuant
icelle, & Conclusions dudit
Procureur General, que Maistres Clement
le Musnier, & François Bitault,
Conseillers en ladite Cour, se transporteront
vers le Roy & la Reyne Regente,
pour faire de la part de ladite
Cour, instance, & negotier l’accommodement
dudit Parlement & de la
ville de Bordeaux, & la Paix de la Prouince
de Guienne, en laquelle Ville ils
se transporteront aussi si besoin est,
pour faire par eux ce qu’ils aduiseront
necessaire estre à faire sur ce sujet,

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circonstances & dependances, sans
desemparer d’auprés du Roy & de la
Reyne, que ledit accommodement
ne soit fait & finy ; Que à cette fin,
deux Deputez dudit Parlement de
Bordeaux, qui sont de present à Paris,
seront inuitez de retourner audit
Bordeaux, pour faire entendre à leur
Compagnie les bonnes intentions de
mondit Sieur Duc d’Orleans, & à quelle
fin la Deputation a esté ordonnée :
Et ont esté lesdits Deputez de ladite
Cour, chargez de donner aduis à la
Cour, de ce qui se passera en leurs Negotiations,
afin d’en deliberer en icelle
en presence de mondit Sieur Duc
d’Orleans, qui sera prié d’y assister.
FAIT en Parlement le cinquiéme
iour de Septembre mil six cens cinquante.

 

Signé, GVYET.

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Guyet [signé] [1650], ARREST DE LA COVR DE PARLEMENT TOVTES LES CHAMBRES ASSEMBLÉES, SVR LES PROPOSITIONS FAITES par Monseigneur le Duc d’Orleans, pour la pacification des troubles de la ville de Bordeaux & Prouince de Guyenne : Auec la nouuelle Deputation vers le Roy & la Reyne Regente, faire par ledit Parlement pour cét effet. , françaisRéférence RIM : M0_282. Cote locale : D_1_24.