Gondi, Jean-François Paul / cardinal de Retz [?] [1652], LE VRAY-SEMBLABLE SVR LA CONDVITE DE MONSEIGNEVR LE CARDINAL DE RETZ. , françaisRéférence RIM : M0_4081. Cote locale : B_10_7.
Section précédent(e)

LE
VRAY-SEMBLABLE
SVR LA CONDVITE
DE MONSEIGNEVR
LE CARDINAL
DE RETZ.

M. DC. LII.

-- 2 --

-- 3 --

LE VRAY-SEMBLABLE SVR LA
conduite de Monseigneur le Cardinal de Retz.

IE ne puis comprendre l’emportement ou plustost l’aueuglement de nostre
siecle ; ie ne void personne qui ne se pique de Politique ; ie ne void
personne qui ne decide sur les affaires d’Estat, & ie ne void personne qui
les cognoisse, le vulgaire ne se contente pas de former des conjectures,
il penetre iusques dans le secret des cabinets, il perce les mysteres les plus
cachez, il adjouste à des cognoissances imaginaires des phantaisies chimeriques,
ainsi tout est plein de fausses lumieres, ainsi les impressions ou
jettées par l’artifice des imposteurs, ou naissantes dans les esprits par vn
raisonnement bizarre & mal fondé, estouffent les plus belles veritez, ainsi
nous calomnions nos Liberateurs, & nous couronnons nos Tyrans.

I’ay essayé, pour me tirer de ces labyrintes dans lesquels nos esprits se
trouuent enueloppez, de demesler ces confusions ; ie me suis proposé de
ne plus chercher la verité dans le discernement des faits, qui reçoiuent
vne infinité de iours tout differends, qui sont contestez iusques dans leurs
moindres circonstances par tous les deux Partis, & i’ay voulu iuger du
vray par le vray-semblable, qui ne fait pas tousiours à la verité vne raison
demonstratiue, mais qui est pourtant assez souuent & presque tousiours
opposé au faux, & à mon sens la regle la plus certaine dans ces sortes de
sujets si diuersifiez, si mysterieux, si pleins d’obscuritez & de nuages, que
l’on peut dire auec beaucoup de raison, qu’il est presque impossible de
les penetrer par d’autres moyens.

Sur ce fondement i’ay fait des reflections sur la plus grande partie de
tout ce qui s’est fait depuis nos derniers troubles, i’espere de les donner
au public dans quelque temps, celles que vous lisez presentement sur la
conduite de Monsieur le Cardinal de Retz ne seruent que d’essay pour
vn plus grand ouurage, ie les ay choisis par preference pour cét effet, parce
que les bruits que l’on a respandu contre luy m’ont paru plus particulierement
que tous les autres opposez au vray semblable.

Les Libelles qui ont esté composez depuis quelque temps sur son sujet
nous veulent faire croire qu’il a soustenu les interests du Mazarin ; Y
a-t’il apparence qu’il souhaitte la conseruation, & qu’il procure l’agrandissement
d’vn Ministre qu’il a attaqué dans sa plus grande puissance,
qu’il a cruellement offensé dans vne infinité de rencontres differentes,
& dont la grandeur est incompatible auec la sienne par la ialousie naturelle
qui est entr’-eux par leurs dignitez ; le Cardinal de Retz est-il assez
stupide pour prendre confiance aux promesses du Cardinal Mazarin ? le
Cardinal Mazarin est-il assez hardy pour ne pas craindre la vigueur du

-- 4 --

Cardinal de Retz ? le Cardinal de Retz a-t’il paru iusques icy assez attaché
aux interests de Monsieur le Prince, pour auoir procuré le retour du
Cardinal Mazarin, qui luy a redonné tous les aduantages que les succez
si mal-heureux qu’il auoit eus en Guyenne luy auoient fait perdre ? le
Cardinal de Retz trouuoit-il quelque vtilité à la seule chose qui estoit
capable d’obliger Paris à receuoir Monsieur le Prince ? si le Cardinal de
Retz vouloit agir en homme de bien, se pouuoit-il resoudre à contribuer
à vne action si fatale à l’Estat ; & si i’ambition estoit le principe de sa conduite,
prenoit-il le restablissement du Mazarin, d’vn Ministre tout puissant
à la Cour, d’vn Fauory qui ne laisse aucune part dans les affaires, mesmes
à ses meilleurs amis ; se seruoit-il, dis je, de son restablissement comme
d’vn instrument fort propre pour contenter sa passion, cela peut estre
vray, mais il faut auoüer que cela n’est pas vray-semblable.

 

On nous a voulu persuader par vne infinité d’escrits & de discours
respandus dans le public, que Monsieur le Cardinal de Retz auoit des
negotiations à la Cour ; est-il croyable que ses intrigues, ses cabales, ses
traittez ayent esté si secrets que l’on n’ait iamais pû, ie ne dis pas le conuaincre,
mais auancer vne seule preuue particuliere, que ceux qui
auoient tant d’interest à iustifier ce qu’ils publioient si hautement, ayent
esté obligez de se contanter de jetter des bruits vagues, des bruits que
l’on jette également contre les plus innocens & contre les plus coupables ;
& y a-t’il apparence qu’vn homme obserué par vn Prince qui a dans
les mains toutes les forces d’vn grand Party, qui a tant d’intelligences
dans la Cour, ait pû dissimuler adroitement sa conduite, qu’il l’ait absolument
cachée, au mesme temps que les negotiations faites auec le
Cardinal Mazarin par Chauigny ; par Faber, par Montaigu, par Gaucourt,
par Gouruille, ont esté sceuës iusques dans leurs moindres circonstances,
ont esté euentées à la Cour, ont esté publiées dans Paris, & ont
esté confirmées en suite par la notorieté publique, il est presque impossible
que les actions du Cardinal de Retz eussent esté plus couuertes, cela
pourtant peut estre vray, mais il faut auoüer que cela n’est pas vray semblable.

A-t’on rien oublié pour rejetter tout ce qui a paru de langueur dans le
Party des Princes sur les artifices de Monsieur le Cardinal de Retz ; auec
combien d’emportement ou plustost de fureur a-t’on exaggeré le peu
d’effort que l’on fit à l’entrée du C. M. pour arrester sa marche ; à qui s’est-on
pris du peu d’ordre qui paroissoit dans les affaires, du peu de concert
qui paroissoit pour les desseins, le Cardinal de Retz s’opposoit à l’establissement
d’vn Conseil, le Cardinal de Retz empeschoit la leuée de l’argent
& des Troupes, le Cardinal de Retz faisoit des cabales dans le Parlement,
il partageoit l’Armée, il l’empeschoit d’agir, enfin le Cardinal de
Retz estoit la veritable remore de ce grand vaisseau, qui sans ses impressions

-- 5 --

occultes, alloit brauer les tempestes & donner la loy à tout le
Royaume ; Quand la posterité aprendra que Monsieur le Prince trouua
à son retour de Guyenne vne Armée de dix mille hommes composée de
vieilles Troupes, qu’il en prit possession par vn aduantage signale sur les
Trouppes du Mareschal de Turenne sans contredit plus foibles que les
siennes, qu’il entra dans Paris auec les nouuelles de cette Victoire, qu’il
fut receu au Parlement auec acclamation ; & quand la posterité verra
en suitte que tout ce Party s’est euaporé, que ces dix mil hommes
sont demeurez sans action, que ces dix mil hommes sont demeurez
sans Chefs, que ce qui en est resté n’a seruy qu’à faire passer en triomphe
deuant les Bourgeois de Paris les instrumens de leur ruyne ;
quand, disie, la posterité lira les deux parties de cette Histoire, elle aura
peine à se resoudre d’accuser le Cardinal de Retz d’auoir ralenty la vigueur
du Party, elle iugera sans doute qu’il y a plus d’aparence de rejetter
les manquemens que l’on a remarqué dans la conduite des affaires,
deuant que Monsieur le Prince fust venu de Guyenne sur ses creatures &
sur ses negotiateurs que sur Monsieur le Cardinal de Retz ; ils estoient
assez interessez à faire que Monsieur le Duc d’Orleans ne fust pas maistre
des choses, pour ne pas souhaitter qu’il y eust assez de vigueur dans
le Party pour le rendre independant de Monsieur le Prince, Chauigny
qui tiroit toutes ses forces de la protection & de la confidence de Monsieur
le Prince, selon les regles de la basse Politique dont il fait professiõ
luy vouloit conseruer, ou pour mieux dire, acquerir toute la consideration
qu’il auoit perduë par les mauuais succez de Berry & de Guyenne, il
peut tomber dans les esprits des hommes des soupçons assez raisonnables,
que la mesme conduite qui a esté tenuë par les Partisans de Monsieur
le Prince, deuant qu’il soit reuenu de Guyenne, pour le rendre absolument
maistre du Party, a esté continuée par luy mesme, pour ne pas
chasser le Mazarin, à la conseruation duquel il a trop d’interest pour le
perdre ; seroit-il croyable que si l’on eust agy de bonne foy, on eust laissé
deperir vne belle Armée, on eust pris des mesures si peu certaines auec
Espagne, on se fust chargé de la haine & de l’enuie que portent naturellement
des Traittez faits auec les Estrangers, & que l’on eust donné le
temps au C. M. de recueillir les fruicts qu’on en pouuoit tirer ? Y a t’il
apparence que Chauigny eust fait si bon marché de sa prostitution honteuse
du sacré caractere de Ministere, que d’estre le correspondant de Paris
à Bruxelles, & que ses negociations auec Espagne eussent si mal reüssi,
s’il n’eust ëu interest de les faire éclatter d’vn costé pour se donner de la
consideration à la Cour, & d’en empescher le succez d’autre part, pour
faire reüssir celles qu’il auoit auec le C. M. aura t’on facilité à se persuader
que le Cardinal de Retz se soit opposé à l’establissement d’vn Cõseil
qui n’est pas encor formé depuis cinq sepmaines, qu’il est de notorieté

-- 6 --

publique qu’il n’y a pas fait obstacle ; est-ce le Cardinal de Retz qui fomentoit
la diuision dans le Party, si elle a esclatté sans comparaison d’auantage
depuis qu’il ne s’est plus meslé des affaires ; est-ce le Cardinal de
Retz qui broüilla à Orleans Messieurs de Beaufort & de Nemours ; est-ce
lui qui a obligé depuis quatre iours la pluspart des Officiers generaux
de l’Armée de Monsieur le Prince de quitter son seruice ; a t’il produit
toutes ces disputes bizares qui enrichiront vn iour vn Catholicon, & qui
rendront ridicule vn Conseil qui deuroit estre fort serieux, est-ce le C.
de Retz qui oste la reputation de la cause commune par l’establissement
dans le Conseil de la Lieutenance generale de Ministres decriez &
haïs dans le public ; n’y a t’il pas beaucoup de raison de se persuader que
les pas dans lesquels on a voulu engager Monsieur & le public, comme la
Lieutenance generale, la Preuosté des Marchands, & le Gouuernement
de la Ville, n’ont esté souhaittez que pour en tirer des conditions plus
auantageuses de la Cour ; peut-on, disie, en douter voyant le peu d’effort
que l’on a fait pour soustenir des demarches d’vne si grande consequence ;
enfin seroit-il possible que toutes les affaires du Party fussent tombées
dans vne déplorable decadence depuis que le Cardinal de Retz ne
s’en mesle plus, s’il eust esté la cause de leur ruyne quand il estoit tous
les iours à Luxembourg, cela peut-estre vray, mais il faut auoüer que
cela n’est pas vray semblable.

 

Ie ne puis passer sous silence le murmure qui s’esleua contre le Cardinal
de Retz sur le sujet de la retraite de Monsieur de Lorraine, & ie me
donne la gloire à moy-mesme de ne m’estre pas laissé surprendre à des
impostures dont les Autheurs mesmes rougirent par la declararion publique
de Monsieur, deuant mesme que le particulier en fust conneu, ie
ne pouuois comprendre qu’vn soupçon de cette nature eust tomber
sur Monsieur le Cardinal de Retz, ie voyois que son interest estoit que
Monsieur eust toute la consideration du Party, que Monsieur le Duc de
Lorraine demeurast dans ses interests, peu affectionné à Monsieur le
Prince, & auec qui par consequent il pouuoit auoir des liaisons tres-estroites,
il m’estoit impossible de trouuer des raisons qui peussẽt l’auoir
obligé de contribuer à ce changement, ie trouuois mesme des contradictions
dans tout ce qu’on disoit contre luy sur ce sujet ; qu’elle apparence
qu’vn homme qui ne trauailloit tous les iours, à ce que disoient ses ennemis,
qu’à broüiller Monsieur & Monsieur le Prince, se peust oster à soy-mesme
l’instrumẽt le plus puissant & le plus certain de son dessein, quelle
apparence que le Duc de Lorraine se soit plustost retiré du seruice de
Monsieur par les conseils du Cardinal de Retz, que par le refus de ses
places que Monsieur le Prince luy auoit promis de luy rendre, & par le
mescontentemẽt qu’on luy donnoit tous les iours à dessein, selon les regles
de la Politique ordinaire, il y auroit bien de la difficulté à prouuer

-- 7 --

que le C. de Rets, qui tiroit toute sa consideration de celle de Monsieur,
ait eu sujet de se réjouyr de la retraite de Monsieur de Lorraine, & que
Monsieur le Prince eu raison de s’en affliger, cela peut estre vray, mais
il faut aduoüer que cela n’est pas vray-semblable.

 

Quand on n’a pas de faits particuliers à appuyer, on se jette d’ordinaire
dans des inuectiues generales, on s’abandonne à sa passion & l’on
donne de fausses couleurs auec lesquelles on essaye de déguiser les veritables
apparences. Le C. de Rets passe dans la reputation du mõde pour
ne pas manquer de force & de vigueur, sous ce pretexte les mesmes personnes
qui l’accuseroient s’il leur plaisoit de foiblesse, l’accusent de violence
essayent de le decrier comme vn esprit trop altier & trop ferme, le
traitent de de méchant, luy font cõceuoir des desseins tyrãniques, & exhalent
en iniures la rage que peut estre ils ont conceu de l’auoir pas
fait plier, par leur menaces, & de ne l’auoir pû tromper par leurs artifices.
Ie ne le connois point, ie ne iuge de son naturel que par les apparẽces,
ie suy le dessein de mon ouurage, & sur ce projet apres beaucoup de
reflexiõs, ie me cõnains moy-mesme par l’innocẽce de sa cõduite. Quelle
apparence qu’vn esprit qui ne respire que le le sang & carnage, se soit
convenu dans l’espace de quatre années pleines de grans mouuemens,
dans lesquelles il a tenu vne des places plus considerables, ce soit dis-je
contenu dans vne moderation si reguliere qu’il ait enfermé dãs son cœur
toute, sa violence sans en faire iamais esclater vne seule action dãs
le public : Est-il possible qu’vne ame de ceste trempe soit tousiours demeurée
dans la deffensiue, mesmes dans les temps où il n’a manqué ny
d’occasiõ ny de pretexte pour iustifier l’offensiue ? Est-il croyable qu’vn
emporté ait temoigné si peu de ressentiment des injures receuës, desquelles
il a trouué tant de lieu de se venger, où est le sang respandu par
ses conseils a-il eu part au massacre de l’Hostel de Ville, qui regnera aux
siecles à venir dãs le cœur de tous les bons François, qui demande iustice
au Ciel, & qui doit animer la terre contre vn crime si noir & si tragique :
Le C. de Rets a-il part à toutes ses cruautez, à toutes ses inhumanitez
effroyables qui ont esté souffertes dans les portes de Paris, qui ont
osté les enfans aux peres, les peres aux enfans, qui ont rauagé nos campagnes :
qui ont deserté nos Villes, qui ont prophané nos Autels : ie ne
sçay pas si le C. de Rets a essayé de nous fairerons ces maux quãd il s’est
meslé de nos affaires, & quãd le siege de Paris nous les pouuoit faire apprehẽder
auec plus de sujet qu’il n’y en a paru dãs ces derniers troubles,
mais s’il en a eu le dessein, il faut auouër qu’il a esté bien heureux de n’y
auoir pas reüssi quãd il n’y auroit que l’ordre que l’on a veu dans toutes
les choses ausquelles il a eu part ; On ne sçauroit sans passer pour calomniateur,
blâmer sa conduite de violence, les euenemens sont pour luy,
toutes les apparences luy sont fauorables, & il me semble que le passé ne

-- 8 --

nous doit faire apprehender quoy que ce soit de l’auenir ; N’est ce pas
vne imagination extrauagante de se persuader que le Cardinal de Retz
fasse des projets contraires au repos, à la grandeur, à l’abondance de Paris ;
quel interest luy peut estre plus cher & plus considerable que celuy
d’vne Ville, de laquelld il tire tout son esclat ; tout son bien, toute sa consideration,
& toute sa force ; est il probable qu’vn Archeuesque de Paris
puisse iamais auoir des interests separez du lieu de sa residence, où il doit
viure & mourir ; est-il croyable qu’il ne fasse pas tous ses efforts pour se
cõseruer par toute sorte de voye les bõnes graces d’vn peuple qu’il doit
regarder comme ses enfans, ces sentimens sont si vray semblables, que ie
croy qu’on leur peut donner le nom de vrais.

 

Vous voyez que les bruits que l’on a semez cõtre le Cardinal de Rets
sont assez opposez au vray sẽblable ; il reste à examiner en deux paroles
ce qui est vray semblable de sa conduite, i’entends de celle qu’il peut
auoir tenu depuis ces derniers temps, sur laquelle ie remarque que par la
comparaison que l’on en peut faire auec la passee, il y a beaucoup d’apparence
qu’il est demeure sans action & dans le repos, parce qu’il a cõnu
que l’on ne pouuoit trauailler auec honneur & auec seureté dans vn
Party où l’on trahit continuellement Monsieur, qui seul a de bonnes intentions,
où l’on ne fait la guerre que pour piller, où on ne la veut pas
assez forte pour chasser entieremẽt le Mazarin, ou l’on ne cherche que
des auantages particuliers, & où l’on ne le desiroit que pour le sacrifier
& pour en faire ses conditions meilleures, ie dis qu’il y a beaucoup d’apparence
que le Cardinal de Rets n’a aucune part à toutes ces affaires par
ce que la verité nous force d’auoüer que l’on a remarqué dans toutes
celles dont il s’est meslé, plus de concert, plus de conduite, plus de vigueur
& plus de foy que nous n’en voyons dẽs celle de laquelle il s’agit
aujourd’huy : C’est en effet la marque la plus forte de la profession qu’il
fait de ne prendre plus aucune part eu toutes les affaires, & il est vray
semblable qu’il ne s’en est retiré que par la raison que i’ay desia touchée
du mauuais ordre que l’on affecte d’y tenir, la bonté auec laquelle
son Altesse Royale le traite, fait bien voir qu’il n’y est obligé par aucun
changement qui soit arriué du costé de Luxembourg : & pour ce qui est
des violences, il est assez en possession de n’en point reconnoistre que
celles qu’il se fait à luy mesme : nous auons veu la sedition regner dans
Palais, nous l’auons veu triompher de l’Hostel de Ville, & nous auons
veu que le Cloistre ne l’a pas apprehendé.

Section précédent(e)


Gondi, Jean-François Paul / cardinal de Retz [?] [1652], LE VRAY-SEMBLABLE SVR LA CONDVITE DE MONSEIGNEVR LE CARDINAL DE RETZ. , françaisRéférence RIM : M0_4081. Cote locale : B_10_7.