Anonyme [1649 [?]], LE PATER NOSTER DE MAZARIN , français, latinRéférence RIM : M0_2737. Cote locale : A_6_67.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 3 --

 


Cy-deuant j’ay tenté par l’aueugle discorde
De contraindre Paris par la voix du Senat
A venir deuant moy crier misericorde,
Et me dire à genoux Pere de cét Estat.

 

Panem nostrum quotidianum

 


Mais tendis qu’enragé, pour les perdre j’employe
Et la peau du Renard & celles des Lions,
Ils exposent mes biens & mon Palais en proye,
Et chacun à l’enuy me dit nos millions.

 

Da nobis

 


Quoy ne sçauent-ils pas qu’ils sont la recompense
Des grands biens que je fais au Monarque Louïs,
Quand pour vn Iule seul qu’il fait regner en France,
Par moy tous ses Louïs regnent en mon païs ?

 

hodie

 


S’il va de l’interest des Rois & des grands Princes
D’auoir en mille endroits mille pretentions :
Sire, pour en auoir dans toutes les Prouinces
Les monstrueux tresors de nos concussions.

 

Dimitte nobis

 


Que si vous écoutez ce Parlement critique,
Que la peur du trespas n’empesche de crier,
Il vous dira (grand Roy) qu’en bonne politique
Il faut outre l’argent nos vies pour payer

 

Debita nostra,

 


Mais pour donner le lustre à cette haute estime
Que suiuant nos conseils vostre regne s’acquiert,
Sire, il faut rejetter cette austere maxime,
C’est dequoy l’Italie humblement vous requiert

 

sicut & nos



page précédent(e)

page suivant(e)