Anonyme [1649 [?]], LE PATER NOSTER DE MAZARIN , français, latinRéférence RIM : M0_2737. Cote locale : A_6_67.
Cy-deuant j’ay tenté par l’aueugle discorde De contraindre Paris par la voix du Senat A venir deuant moy crier misericorde, Et me dire à genoux Pere de cét Estat.
Panem nostrum quotidianum
Mais tendis qu’enragé, pour les perdre j’employe Et la peau du Renard & celles des Lions, Ils exposent mes biens & mon Palais en proye, Et chacun à l’enuy me dit nos millions.
Da nobis
Quoy ne sçauent-ils pas qu’ils sont la recompense Des grands biens que je fais au Monarque Louïs, Quand pour vn Iule seul qu’il fait regner en France, Par moy tous ses Louïs regnent en mon païs ?
hodie
S’il va de l’interest des Rois & des grands Princes D’auoir en mille endroits mille pretentions : Sire, pour en auoir dans toutes les Prouinces Les monstrueux tresors de nos concussions.
Dimitte nobis
Que si vous écoutez ce Parlement critique, Que la peur du trespas n’empesche de crier, Il vous dira (grand Roy) qu’en bonne politique Il faut outre l’argent nos vies pour payer
Debita nostra,
Mais pour donner le lustre à cette haute estime Que suiuant nos conseils vostre regne s’acquiert, Sire, il faut rejetter cette austere maxime, C’est dequoy l’Italie humblement vous requiert
sicut & nos
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