Anonyme [1652], LE MERCVRE DE LA COVR, CONTENANT La Harangue des Deputez. La Response du C. M. La Trahison du Duc de Loraine. Le Magazin des Recompenses dudit C. M. Et celuy des Princes. TROISIESME PARTIE. , français, latinRéférence RIM : M0_2452. Cote locale : B_18_3.
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se méprend bien sans vin boire. Principi leges nemo
scripsit, licet si liquet.

 

Les Rois sont les Images de Dieu, nous les deuons
reuerer comme des Dieux sur terre, ils sont
peres des peuples, & comme peres ils sçauent
mieux ce qui est vtile à leur famille que leurs enfans,
ce n’est pas que le Roy rejette vos remonstrances,
il les écoute : mais quand le Cardinal aura bandé
ses voiles, croyez-vous que nous aurons la paix,
il y a encore a adjouster icy vn mot de Notaire,
c’est à sçauoir. Premierement, le Roy demande si
Messieurs les Princes mettront bas les armes, s’ils
feront sortir les troupes du Duc de Loraine hors la
France : Ie sçay bien que quelqu’vn me dira que
nous leur auons donné de l’argent pour s’en retourner,
mais telles gens prennent de tous costez, & ie
crains bien qu’ils ne dépensent icy nostre argent
mal à propos : Si Monsieur le Prince remettra Stenay,
Mouron, Clermont & autres places entre les
mains du Roy, s’il renoncera au traité de l’Archiduc,
s’il viendra aupres du Roy luy rendre ses deuoirs,
vous me pourrez dire qu’il ne s’y fiera pas,
tar chat eschaudé craint l’eau froide, mais Guitaut
n’y est plus, nous l’auons laissé à sainct Germain :
s’ils feront rentrer Bordeaux en son deuoir : &
pour dernier article, s’ils ne demanderont plus
rien quand le Cardinal s’en sera allé, car i’ay peur,
moy-mesme qui vous parle, qu’ils ne demandent
aussi mon esloignement ; il ne faut point vous en



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