Anonyme [1652], LE MEDECIN POLITIQVE, QVI DONNE VN souuerain Remede, pour guerir la France malade à l’extremité. Honora medicum propter necessitatem. , françaisRéférence RIM : M0_2439. Cote locale : B_18_6.
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De tant de peuples de la terre.
Par mainte & mainte belle guerre,
François, vous que i’ay tous nourris
Dans les delices & les ris,
Que du moins, quelqu’vn me retire,
D’vn si dur & si long martyre.
Ma pauure Reine, mon cher Roy,
Deliurez vous, deliurez moy
D’vn chien de Chancre bien estrange
Qui vous perd tandis qu’il me mange.
Vous Grand Prince Duc d’Orleans
Le plus vieil de mes chers enfans,
Et vous Condé si magnanime,
Que tout craint, & que tout estime,
Me voulez vous laisser mourir
A faute de me secourir ?
Ie sens que mon ame s’enuole,
Et ie pers dé-ja la parole,
En vous disant auec effort,
Qu’vn Chãcre est cause de ma mort
François, sans me faire querelle,
Souffrez que ie parle pour elle
Puis qu’elle ne peut plus parler,
C’est moy qui vous veux quereler,
Si vous ne faites sans replique
Tout ce qu’icy ie vous explique,
Et croyez, qu’il faut de ce pas,
(Si par malheur on ne veut pas

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