deuxiéme ce mois auec Monsieur le Duc
d’Orleans sur le sujet de la delivrance de Messieurs
les Princes, & de la harangue que Monsieur
le Premier President auoit faite au Roy
& à la Reine à cette fin. Il fut assez insolent de
dire à son Altesse Royale, en presence de Leurs
Majestez, que le Parlement de Paris ne tendoit
par ses assemblées qu’au bouleversement de l’Estat,
& qu’à se rendre imitateur de celuy d’Angleterre.
Paroles que sadite Altesse ayant fait rentrer
au fond du corps de cét impertinent, &
apres vn va te faire la la la, sortit auec vne resolution
ferrée de ne r’entrer point dans le Conseil,
ni dans le Palais Royal, qu’apres que ce
bourru Ministre en seroit exclus.

Le mesme jour sadite Altesse ayant donné
avis de ce que dessus à Messieurs du Parlement,
il fut conclu à l’assemblée qui se tint le lendemain,
qu’elle seroit suppliée de venir au Parlement
le jour suiuant pour y faire son rapport
plus precis des paroles tenuës par le Cardinal ;
ce que fit sadite Altesse ; mais d’vn air qui fit
bien juger à toute l’assemblée que Mazarin s’en
alloit cuit.

Ce mesme jour pendant l’assemblée, Lettre
de Cachet fut apportée à la Cour portant mandement
à Messieurs d’aller trouuer le Roy en
plus grand nombre qu’il leur seroit possible, sur
laquelle Lettre ayant esté deliberé il fut conclu