Anonyme [1652], LE GVIDE AV CHEMIN DE LA LIBERTÉ FAISANT VOIR. I. Que les François sont traitez en Esclaues. II. Qu’ils ont droit de tout faire pour sortir d'Esclauage. , français, latinRéférence RIM : M0_1534. Cote locale : B_3_23.
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race des Princes d’Anjou, receut la Couronne,
Les Meroüingiens & carlomans estans
Alemands, & par consequent Estrangers &
vsurpateurs. Ce restaurateur de la Monarchie
trouuant le Domaine Royal aliené, fortifia
sa puissance par les Hommages & par l’establissement
du Ban & Arrieban : Car comme
toutes les dignitez & Offices furent renduës
hereditaires, il obligea ceux qui tenoient des fiefs,
qui furent appellez vassaux, de seruir le Roy
en ses guerres certain temps de l’année auec
hommes armez & munis des choses necessaires,
sans qu’il fut permis aux roturiers de tenir aucun
fief, afin de conseruer en son entier le lustre
de la Noblesse. Le mesme Capet departit ces
Bans & Arriere-bans en deux, faisant les vns gens
de cheual, & les autres fantassins, ou gens de pied,
nommez Francs Archers : ces Bans & Arrierebans
deuoient seruir trois mois à la façõ des Romains,
lesquels faisoient seruir leurs soldats pendant la
campagne & apres les renuoyoient cultiuer leurs
terres : Toute cette Gendarmerie marchoit sans
estre soldoyée, & s’appelloit Ban, du mot bannir,
pris pour appeller & non pour exiler : & le temps
qu’il falloit seruir estoit de quarante iours, & l’Arrieban
dautant, sans y comprendre celuy qu’il
falloit pour aller & venir, lequel estoit compté


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