Anonyme [1649], LE GRAND BREVIAIRE DE MAZARIN, REFORMÉ A L'VSAGE ET VTILITÉ DE LA FRANCE, PAR NOSSEIGNEVRS DE PARLEMENT , français, latinRéférence RIM : M0_1505. Cote locale : A_3_16.
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ce verset à nostre Auguste Parlement ; Couuerte
nos Deus salutaris noster, & auerte tram
tuam a nobis, & en suite il chante ce motet au Roy.
Esto mihi in Deum protectorem & in domum refugij,
vt saluum me facias, apres se tournant du
costé de la Reyne, il luy dit aucc mille sanglots.
Quoniam fortitudo mea & refugium meum es tu,
& propter nomen tuum deduces me, & enutries
me, apres il harangue Monsieur le Duc d’Orleans
en cette sorte. Educëe me de laqueo hoc quem absconderunt
mihi, quoniam tu es protector meus, &
en apres il dit à Monsieur le Prince. In te Domine
speraui non confundar in æternum, enfin il dit
à Monsieur le Chancelier d’vne voix plaintiue
ce verset. Inclina ad me aurem tuam accelera
vt eruas me, nostre Ministre ne voudroit iamais
mettre fin à ses Heures, mais il est temps qu’il se
retire, & qu’il dise son Breuiaire à la Romaine, le
sien ne vaut plus rien, depuis que Nosseigneurs de
Parlement en ont leué la couuerture, qui estoit
l’authorité Royale, adieu donc Mazarin, puisque
tu as acheué ton office, va reuoir l’Italie, car la
commemoration de tes Confesseurs les Partisans
est inutile, & celle des Martyrs François qui demandent
vengeance à Dieu, te doit faire mourir
de regret, si tu n’ayme mieux perdre la vie sur vn
eschassaut. Vade non vale.

 

FIN.



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