Anonyme [1649], LE DESLOGEMENT DE LA DISCORDE SANS TROMPETTE. Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_995. Cote locale : C_2_49.
Vn Mardy donc bon iour bonnë œuurẽ, La discorde fit son chef-d’œuure Auec ses habits mal bastis Nous desiroit aneantis, Qu’elle enfile donc la colline Encor qu’elle face la fine, Elle ne fera iamais rien, Car nous la connoissons trop bien, Et ne veut que bosse à la teste, Elle trouble souuent la feste, Ie le dis sans estre deuint, La Veille des Roys elle y vint, Elle pensoit nous faire outrage, Et nous apporter grand dommage Nous croyant tous en desaroy, Disant ; Ils crient le Roy-boy : Vrayment nous luy auons fait nicque, Nous luy auons donné du picque, Et peu (ma foy) s’en est fallu Que nous ne l’ayons bien battu, Cette Dame à la haute teste, Cette existense de tempeste, Ses mains ne sont en son pouuoir, Mais elle sçait bien les mouuoir, Elle a le nez sal’comme boüe, Des larmes tombent sur sa ioüe De deux yeux tous rouges sortans, Qui son pasle tein arrousans Faisoient voir deux noires fontaines Qui descouloient sur ses veines. Elle auoit les pieds tout tortus, Et les iambes & le col crochus, Et les levres noires & ternies, Et les entrailles mal fournies, Elle auoit dans son sein caché
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