Anonyme [1652], LE COVRRIER DE LA PAIX, ENVOYÉ A SON ALTESSE ROYALLE. , françaisRéférence RIM : M0_823. Cote locale : B_16_20.
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contribuer de son costé quelque chose pour vn accommodement.
Son Altesse luy demanda s’il en
auoit eu charge de la Cour, à quoy sa Majesté Britannique
respondit que cela venoit de son propre
mouuement & que neantmoins il croioit que l’accommodement
ne seroit pas difficile si quelqu’vn
en ouuroit le traitté. Le lendemain son Altesse
Royalle fit le rapport de ce discours au Parlement
auec protestation de ne vouloir rien faire sans leur
adueu & de ne traitter que d’vn commun accord.
La Cour tesmoigna à son Altesse Royalle qu’elle ne
pouuoit receuoir vn plus grand contentement, que
de voir quelque ouuerture d’vn Traitté de Paix, &
que S. A. ne deuoit faire difficulté de faire le premier
pas. Ensuitte dequoy Messieurs de Chauigny,
de Rohan & Goulas, auec le Milord Montaigu, representant
le Roy d’Angleterre, & seruant d’entremeteur,
sont partis pour aller trouuer le Roy à
Chily, ou la où sa Majesté sera.

 

Nous auons aduis que la Royne s’est enfin resoluë
à l’esloignement du C. Mazarin, que le Traitté
de Paix est beaucoup aduancé, & que Messieurs de
Chasteau-Neuf, Seguier & Chauigny sont remis
dans leurs Charges, ce qui nous doit faire tout
esperer.

Nos Princes & le Parlement ne pouuant plus



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