Anonyme [1652], LE COVRRIER DE LA PAIX, ENVOYÉ A SON ALTESSE ROYALLE. , françaisRéférence RIM : M0_823. Cote locale : B_16_20.
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Monarque elle ne pouuoit estre de longne durée,
mais se terminer dans vne plus parfaite vnion selon
ce dire du Poëte, Amanium iræ amoris redintegratio
est.

 

Le dessein de nos Princes, n’ayant esté que de
procurer le bien de l’Estat, le seruice du Roy, & la
Paix Generalle, il estoit trop iuste pour n’estre pas
consideré par sa Majesté. Aussi n’estãt icy qu’estion
que de l’esloignement du Cardinal Mazarin, & ce
Ministre fatal ne pouuant estre retenu qu’auec la
diuision de la Maison Royalle. Le Roy qui en est
le Pere a voulu tesmoigner que son sang luy estoit
plus cher que cét Estranger : Comme il n’est rien
de si puissant que l’amour, aussi c’est luy qui à desarmé
pour ainsi dire nostre combattant.

Ayant esté representé au Roy combien il estoit
necessaire de s’acheminer à sa bonne Ville de Paris,
& d’y apporter la Paix, il a esté touché de celuy
qui tient entre ses mains les cœurs des Roys. Il
s’est disposé pour y venir, & marchant auec ses
Gardes, il doit estre dans cette Ville dans deux
jours pour tesmoigner à ses Princes au Parlement,
& au Peuple qu’il sacrifie tous ses ressentimës pour
leur felicité, & qu’il veut establir son Trosne fur l’eguité
& sur la Iustice, & que par ce moyen on vomira
d’vn Regne dont la gloire & la felicité ne
pourront estre interrompuës.

FIN.



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