Anonyme [1652], DEPVTATION DV PARLEMENT D’ANGLETERRE A Monsieur le Prince de Condé, Sur l’offre d’vne Armée entretenuë qu’il luy fait , françaisRéférence RIM : M0_1007. Cote locale : B_7_48.
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de faire response au plustost à leurs propositions, apres
qu’il en auroit deliberé auec le Parlement & la Ville
de Bordeaux, & les Princes & Seigneurs qui
estoient prez de luy.

 

Que si par leur Conseil il acceptoit les offres du
Parlement d’Angleterre, & se seruoit de l’Armee
qu’il luy promettoit, ce ne seroit point contre le seruice
du Roy, duquel il protestoit ne se departir
iamais, mais contre le mauuais dessein du Cardinal
Mazarin son ennemy particulier & general de toute
la France, qu’il ne poseroit point les armes tant qu’il
seroit au Royaume : Et cela estant, il seroit le premier
qui iroit rendre ses deuoirs au Roy, luy offrir
ses trouppes qu’il n’auoit leuées que pour son seruice
& pour establir la Paix en cét Estat, conclurre la paix
generale pour le bien de la Chrestienté, que c’estoit
son intention, & qu’il n’eust peu faire autrement
pour asseurer sa personne contre ce Cardinal : Ce
qu’ils pourroient tesmoigner au Parlement d’Angleterre,
affin qu’il cogneust & esprouuast sa prise d’Armes
comme raisonnable & necessaire.

L’on attend la nouuelle de la resolution de Monsieur
le Prince sur ces offres des Anglois, desquelles il se
pourra seruir si la necessité l’y oblige & non autrement :
Car iusques à present il n’a voulu receuoir
aucuns Estrangers en son armée pour n’encourir le
blasme de les auoir appellez pour ruiner le Royaume.



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