Anonyme [1652], LE BON CITOIEN FAISANT VOIR. I. L’Antonomie des Maxime d’Estat & de la Religion Chretienne touchant la guerre. II. Que puis qu’il y va de l’hõneur des Princes & du salut des Peuples de laisser le Roy prisonnier entre les Mains du Cardinal Mazarin, les Parisiens le doiuent aller querir où il est. III. Que laissant perdre l’occasion qui se presente, la ruine de Paris est infaillible. , français, latinRéférence RIM : M0_585. Cote locale : B_19_55.
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maisons, puis que voicy le troisiesme terme
qu’ils ne reçoiuent tien des loyers ? Sans doute
qu’on auroit eu plustost de l’argent de la confiscation
du bien des Mazarins, & si l’on eust
condamné les Comptables, ie veux dire tous
les Partisans, à donner pareille somme de deux
millions, voire le triple, elle seroit maintenant
liurée. Ce sont des esponges qu’il ne faudroit
que presser vn peu pour en faire tomber de la
pluye d’or : car d’esperer en prendre ailleurs,
c’est vouloir tirer l’huile d’vn mur. Si quelqu’vn
veut sçauoir la cause pour laquelle on ne s’est
pas serui d’vn remede si facile & si salutaire à
l’Estat, il n’a qu’a considerer qu’encore que les
Partisans soient tenus pour des voleurs publics
& qu’on ait demandé depuis quatre ans vne
Chambre de Iustice ; neantmoins ils ont toûjours
eludé toutes les procedures qu’on a fait
contre eux, soit ayant corrompu leurs Iuges
par des dons immenses, soit par le grand [1 lettre ill.]ombre
de leurs alliez qui se trouue dans le Parlement,
ou qui sont mesme du Conseil des Princes.

 

De tout cela i’estime qu’on doit conclurre
que le meilleur seroit que la Bourgeoisie prie
les armes, qu’on s’en allast à Ponthoise, ou à
sainct Denys, faisant main basse de tous les



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