Anonyme [1649], LAMENTATIONS D’VN PROCVREVR visitant les sacs de son Estude, ET LE RECONFORT QV’IL receut de sa femme. EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_1799. Cote locale : C_4_39.
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Pour apres vn honneste homme.
Mais ayant fait vn peu cela
Elle ne peu le quitter là.
O ! vous autres qui n’auez rien
Si vous voulez auoir du bien,
Acquerez en d’vne autre sorte :
Car vrayement si l’on se comporte
Comme a fait cette femme icy
Ie vous iure par la mercy ;
Non pas de Dieu, mais de ma vie
Qu’on ne perdra iamais l’enuie,
Du mal, tesmoin le Mazarin ;
Car quoy qu’on ait mis vn frein,
A son enuie insatiable
Il appelle à tesmoin le Diable,
Qu’il n’e sortira de ces lieux,
Que malgré tous les enuieux.
Il n’aye encor ruiné la France,
Pour nous faire voir sa puissance,
Et qu’il pouroit en bonne foy
Emmener s’il vouloit le Roy.
Ie ne crains pas fort ses brauades ;
Car si l’on se met en boutades,
On l’enuoira bien-tost au loin
N’en ayant iamais eu besoin.
Ie n’apprehende que les cornes,
Qui ne pardonnent à personnes.
Mais ie les prie à haute voix
D’estre au bourgeois de quinquampoix.

 

FIN.



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