Anonyme [1652], LA VERITÉ, PARLANTE AVEC liberté, sur l’Estat present. I. Sur la corruption de tous les Ordres & Loix du Royaume, dans le Ministere du Cardinal Mazarin. II. Sur les mal-heurs que la France à soufferts par sa tyrannie. III. Sur les moyens de preuenir à l’aduenir le Gouuernement des Estrangers. IV. Et pour pourueoir à la Regence durant la Minorité & le bas-aage de nos Rois. , françaisRéférence RIM : M0_3997. Cote locale : B_17_27.
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s’y sont soubmis, ils y ont soubmis toute
leur posterité, laquelle naissant fous cette Loy,
ne peut se plaindre de sa rigueur : C’est la Loy,
quoy que dure, il y faut obeїr, & tant s’en faut
qu’elle soit à reprendre ; qu’au contraire, elle est
loüable par dessus toutes les Loix de la terre
qu’elle plus loyale Loy que celle qu’authorise la
Loy de Dieu ? Dieu permettoit-il aux femmes
de succeder à la Couronne de Dauid ? Vne
Athalia voulut prendre ce Sceptre, Dieu l’en
punit : est-ce pas Dieu de sa propre voix qui
donne à l’homme la puissance, & à la femme la
seruitude.

 

Par toutes ces raisons & mille autres encore
que l’on pourroit estendre, nos premiers Rois
ont à bon droict establi cette Loy fondamentale
du Royaume pour la succession des masles à
l’exclusion des filles.

Le Roy Charles V. acquist le nom de Sage par
le seul faict de son Ordonnance pour la Majorité
des Rois à quatorze ans : auparauant ils n’estoient
Majeurs qu’à vingt ans, il eust acquis le
nom de tres-Sage s’il en eust fait vne autre pour
la Regence : il l’a faut faire autrement, nous encourons
tousiours le mal auquel il a donné commencement
de remede ; mais il ne la pas accompli
les mesmes mouuemens qui l’ont porté pour
la Loy de la Majorité, les mesmes le deuoient



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