Anonyme [1652], LA VERITÉ RECONNVE, PAR MONSEIGNEVR LE CARDINAL DE RETZ, Sur les Resolution de la Reyne contre le Cardinal Mazarin. Enuoyée à Son Altesse Royale. , françaisRéférence RIM : M0_4001. Cote locale : B_20_29.
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l’endroit où ie finis cette verité, par la priere que
ie fais à Dieu de vouloir d’oresnauant combler
de benediction ce pauure & desastré Royaume,
donner son saint Paradis aux bons & fidels Ministres,
& de punir rigoureusement dans les enfers
ceux qui par leurs mauuais conseils, sont
cause à present de tant de miseres & de calamitez.
Ho tres-illustre Cardinal ! Voicy donc
ce qui me semble que le Roy mon fils doit
faire, tant pour la conseruation que pour la
tranquillité de son peuple. Il doit commencer à ietter
l’œil sur ceux qui luy peuuent donner bon
conseil, qui est l’ame de la monarchie : il faut tant
que faire se peut que chacun ait part aux honneurs
& aux trauaux, & que tous en general contribuënt
à releuer les fleurs de Lys. Mon iugement est pour
obuier aux desordres continuels qui ont agité la
France depuis quelques temps, que le Roy mon
Fils, compose vn Conseil, non de Fauoris : mais
de ceux qui de consanguinité & d’affection ont interest
particulier à la conseruation de sa personne
& de son Estat : qu’il face part du maniment des
affaires à Monseigneur le Duc d’Orleans son Oncle :
afin de le rendre capable de le seruir vn iour,
qu’il appelle pres de luy Messieurs le Prince de
Condé, & le Duc de Beaufort : qu’il manie toutes


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